Les 4 vérités - Laurent Escure

Télématin

Chroniqueur : Jeff Wittenberg     Jeff Wittenberg reçoit Laurent Escure, secrétaire général de l'UNSA.   C’est une personnalité moins connue du grand public et pourtant, il est l’un des hommes clés pour la prolongation ou la fin du conflit social qui oppose le gouvernement et les syndicats. Laurent Escure est le secrétaire général de l’UNSA qui compte 200 000 adhérents. Il est le premier syndicat de la RATP et le deuxième à la SNCF. En cette forte journée de manifestation, il affirme qu’il ira battre le pavé parisien de la place de la République à Nation. « Nous allons manifester car l’intervention du Premier ministre a mis en avant des sujets difficiles ; Il manque des garantis pour des secteurs très impactés par la réforme, le compte n’y est pas sur la pénibilité ou sur l’aménagement des fins de carrière, et enfin la ligne rouge a été franchie de notre côté aussi sur cette mesure paramétrique punitive qui vient s'ajouter à la réforme systémique ».   « De notre côté nous ne voulons pas quitter la table des négociations car nous devons tout faire pour défendre des acquis, en gagner ou alors limiter la casse et nous sommes aussi dans la mobilisation. Nous voulons une clarté dans le message : nous voulons rester dans un cadre syndical et non politique ».   Pour le secrétaire général, cette loi n’est pas totalement à bannir même si l’UNSA n’a jamais été « demandeur de cette réforme ». « Nous ne sommes pas dans une logique du tout ou rien. C’est pour cela que nous discutons et que par ailleurs nous nous mobilisons ». « Il faut dire aux Français que l’âge pivot proposé n’a rien à voir avec le rapport Delevoye ; Désormais cette âge pivot ne s’appliquera, pour ceux qui seront au régime par points, qu’en 2037. Le Premier ministre a rajouté, que dès 2022, ceux qui ont leurs trimestre cotisés, même ceux qui ont l’âge pour partir, devront travailler quatre mois de plus ou auront une super décote. C’est donc une mesure punitive pour l’ensemble des salariés du public et du privé entre 2022 et 2027 ».   Pour Laurent Escure, l’issu du conflit n’est pas loin, « le gouvernement peut encore faire des efforts ». Cependant pour les trains de Noël, le gouvernement est responsable celui-lui. « Les adhérents de l'UNSA décideront de la suite des actions en fonction des réponses du gouvernement et je les soutiendrai. J’espère que nous sortirons du conflit et que l'exécutif fera ce qu'il faut pour ça ! »