Les 4 vérités - François Braun
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Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Jeff Wittenberg reçoit François Braun, président de Samu Urgences de France.
Pour la première fois, un train médicalisé doit évacuer 20 patients infectés par le coronavirus vers l’ouest du pays afin de soulager les hôpitaux alsaciens totalement saturés. Le TGV, équipé comme un petit hôpital, contient 200 bouteilles d’oxygène, des lits médicalisés et les équipes médicales adéquates. Cinq voitures sont opérationnelles, avec dans chacune d’elle, six soignants pour accompagner les malades.
Une opération coordonnée par François Braun, président de Samu Urgences de France.
« La priorité pour la région Grand Est est de libérer des lits de réanimation et de pouvoir transférer des patients qui sont dans un état de stabilité vers des zones qui sont moins surchargés comme celle des Pays de la Loire (à Nantes et à Angers). On constate chaque jour, que nous avons plus de malades que la veille. Des pays frontaliers comme l’Allemagne, le Luxembourg ou encore la Belgique ont accueillis des Français touchés par le Covid-19 ce qui a permis de libérer des lits en réanimation dans l’Hexagone. »
Le Samu dispose de plus de 6 000 médecins et 20 000 autres soignants. Jeff Wittenberg demande à François Braun comment le Samu a réussi à s’organiser depuis le début de l’épidémie et surtout comment il gère les autres urgences comme les crises cardiaques.
« Le Samu c’est pour toutes les urgences ! Nous continuons à assurer nos activités quotidiennes, il n’y a pas que le coronavirus. Il faut noter qu’il y a beaucoup moins d’accidents de la circulation, voir plus du tout, ce qui est une grande activité en moins. Nous avons à travers la France, renforcé nos équipes pour être capable d’assurer, en plus de nos missions habituelles, les très nombreux transferts que l’on nous demande actuellement. »
Au début de la crise du Covid-19, le nombre d’appels a été multiplié par quatre d’après le président de Samu Urgences de France. Une situation qui s’est améliorée depuis les annonces du président de la République.
« Il y a une dizaine de jours, nous avons eu une très grosse augmentation des appels. Après les annonces du confinement, les Français ont commencé à appeler leur médecin traitant pour des symptômes mineurs de la maladie avant le Samu comme cela avait été annoncé par Emmanuel Macron. Par contre, si les personnes commencent à avoir une gêne respiratoire, il ne faut pas hésiter à appeler le 15. »
Les soignants payent un lourd tribut face à l’épidémie. Cinq membres du personnel soignants sont décédés des suites du Covid-19. Les intervenants du Samu sont en première ligne pour soigner les malades du virus.
« Pour nous protéger, nous avons les mêmes tenues que nos collègues qui sont en réanimation, une protection avec une sur-blouse, des gants, un masque, des lunettes et une charlotte pour protéger le haut de la tête. Des médecins à la retraite sont venus prêter main forte dès le début de la crise, le personnel soignant est présent. »
Présenté par : Laurent Bignolas