Les 4 vérités - Olivier Faure
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Chroniqueur : Jeff Wittenberg
Jeff Wittenberg reçoit Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste.
Édouard Philippe va présenter à 15h devant l’Assemblée nationale, son plan pour le déconfinement qui commencera le 11 mai. Les membres de l’opposition, dont fait partie Olivier Faure, reprochent à l’Exécutif le flou et les tergiversations.
Le Premier secrétaire du parti socialiste, est l’invité des 4 vérités.
Déconfinement : la France est-elle bien préparée ?
Port du masque ou non dans les transports, modalités du retour à l'école, commerces rouverts partout ou seulement dans certaines régions : telles sont les questions majeures auxquelles doit répondre le pouvoir en place. Olivier Faure l’affirme : « le gouvernement n’est pas prêt. Il est bousculé par le président de la République qui souhaite tenir son pari du 11 mai, mais l’évidence, c’est que, même les services de l’État disent eux-mêmes qu’il n’y aura pas assez de masques pour toute la population française le 11 mai. » Le Premier secrétaire du PS partage également l’objectif de se déconfiner mais demande à ce que « le jour du déconfinement soit celui où la France sera prête. »
Sur la stratégie nationale du plan de déconfinement toujours, Olivier Faure souhaite avoir des détails et comprendre quelles sont les conditions : « nous ne pourrons pas voter un chèque en blanc au gouvernement. »
Concernant la réouverture des écoles, les syndicats d’enseignants ainsi que certains maires, ne souhaitent pas que les élèves retournent à l’école le 11 mai. De même, le Conseil scientifique, a indiqué dans deux avis, ne pas être favorable à un retour en classe mais prend acte de la décision du gouvernement et formule des recommandations sanitaires. « Il faut entendre les élus locaux et les enseignants. On ne peut pas se mettre dans une situation où des enfants seraient menacés par le virus et les parents ensuite. Le gouvernement lui-même ne sait pas encore comment procéder. C'est la raison pour laquelle il renvoie cette responsabilité aux parents. »
Aides aux plus démunis : « il faut aller plus loin car ce pays peut basculer »
Le chômage affiche une hausse record de 7,1 % en mars en France pour la catégorie A (demandeurs d'emploi sans aucun emploi). La pandémie de coronavirus est à l'origine de la plus forte hausse depuis 1996 d’après le ministère du Travail. « Je suis, comme le gouvernement, pressé de remettre le pays en marche » déclare Olivier Faure à Jeff Wittenberg, « mais je ne souhaite pas le faire à n’importe quelle condition ».
Il souhaite que la réforme de l’assurance chômage, promue par le gouvernement l’été dernier et qui est ‘une véritable tuerie’ d’après les mots de Laurent Berger secrétaire général de la CFDT, soit abrogée pour accompagner les familles qui sont en situation de précarité.
Emmanuel Macron, lors de sa dernière allocution, a demandé qu’une aide financière soit mise en place pour les foyers les plus en difficultés. Cette ‘prime’ sera de 150 euros par famille à laquelle s'ajouteront 100 euros par enfant, a annoncé par la suite, le Premier ministre Édouard Philippe.
Pour Olivier Faure, « le gouvernement a bien fait mais il faut aller plus loin. Il faut que le président de la République tienne son engagement du ‘quoi qu’il en coûte’, car ce pays peut basculer et la pauvreté guette nombre de nos concitoyens. »
Présenté par : Samuel Etienne