Je voulais une fille… j’ai eu 3 garçons !

La maison des Maternelles

La première grossesse Si vous êtes enceinte, vous vous posez peut-être la question : fille ou garçon ? Si certains parents s’en moquent, d’autres au contraire ont une préférence et sont prêts à tout pour essayer d’influencer la nature. Depuis toujours, Élisabeth sait qu’elle veut être à la tête d'une famille nombreuse : « Depuis petite, je radote que je serai maman de 4 enfants. Idéalement 2 filles, 2 garçons. » La jeune femme souffre d’endométriose avancée, elle craint d’avoir des difficultés à avoir des enfants. Mais finalement, elle tombe enceinte à 29 ans, d’un petit garçon : « J'étais trop contente, c'était ce que je voulais en premier, mon souhait était exaucé ! » La seconde grossesse Quatre ans plus tard, la jeune maman est de nouveau enceinte et espère une fille. Dès la première échographie, son gynécologue lui dit que c’est une fille. La jeune femme est ravie : « Il était sûr à 90%. J'étais trop contente, je commençais à visualiser cette petite fille dont je rêvais. J'étais sur mon petit nuage ! » 10 jours après cette première échographie, Élisabeth perd du sang, et elle doit faire en urgence une échographie de contrôle. Tout va bien, mais le gynécologue va finalement annoncer qu’il s’est trompé sur le sexe du bébé : « Pendant l’écho, mon gynécologue me dit que tout va bien mais que ce n’est pas une fille, que c’est un garçon et qu’il s’est trompé à la première échographie. J'étais en colère contre lui. » Élisabeth vit cette étape comme un deuil, ne peut pas cacher sa peine. Son couple se retrouve en difficulté car son conjoint ne la comprend pas : « Quand je lui ai expliqué que c'était un garçon en pleurant, il n'a rien compris. Il s'est même énervé. Il ne comprenait pas pourquoi je me plaignais et ma déception. Notre couple a traversé un ouragan suite à cette annonce. » Mahé naît en bonne santé. Élisabeth culpabilise d’avoir été déçue que cet enfant soit un deuxième garçon : « Ce pauvre bébé a tout ressenti sans y être pour quelque chose. Quand je l'ai eu dans les bras, je lui ai demandé pardon et je lui ai promis que j'allais me rattraper. J’ai allaité pour créer un lien exclusif. » La troisième grossesse Lorsqu’Élisabeth décide de faire un troisième enfant, son désir d’avoir une petite fille est toujours très fort : « J’ai prié pour avoir une petite fille. Je voulais une fille à tout prix ! J’ai passé beaucoup de temps sur internet à effectuer des recherches pour voir si on pouvait déjouer la nature. » Élisabeth décide alors de suivre un régime sans sel : « J’ai mis toutes les chances de mon côté en faisant ce régime alimentaire. Si l'on veut une fille, on doit privilégier un régime sans sel, à fort apport laitier avec des aliments pauvres en sodium et riche en magnésium. » 18 mois plus tard, elle tombe enceinte de son troisième enfant.  Le jour de l’échographie arrive : « J'ai demandé au gynécologue qu'il note le sexe sur un papier et qu’il le mette dans une enveloppe pour que je découvre cela mon mari. Quand je suis rentrée et que j'ai donné la lettre à mon mari, j'ai vu sa tête. J'ai compris : c'était un garçon, alors que j’avais suivi ce régime sans sel. » Ce troisième garçon est un nouveau choc pour la mère. Elle ressent une grande tristesse, qui la pousse à aller consulter : « C’est là que je me suis prise en main et j’ai voulu aller voir un psy pour m’aider à comprendre des choses sur moi, avancer. J’ai réalisé qu’indirectement, je voulais réparer le lien que je n’avais pas pu avoir avec ma mère. » Grace à cette thérapie, elle a pu enfin profiter de la fin de sa grossesse en acceptant que ce soit un troisième garçon. Aujourd’hui, la jeune femme relativise : « La vie nous donne la chance de pouvoir avoir des enfants, il faut savoir accepter les choses. Il faut comprendre pourquoi on veut aussi tel ou tel sexe. Je suis très heureuse aujourd’hui, pour rien au monde, je ne changerai ça ! »