À 10 ans, elle vient au secours des SDF
La maison des Maternelles- 10 min 38 s
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Le déclic
Yaël a trois filles, âgées de 16 à 10 ans et demi. Dont Ethel, la petite dernière, qui vient en aide aux sans-abris de son quartier. La jeune fille a toujours été très bienveillante à l'égard des autres, raconte sa maman :
« Depuis toute petite, elle a toujours été très bienveillante avec ses sœurs, avec nous. Elle est soucieuse de notre bien-être, elle a tendance à fédérer des moments en famille, autour d’elle. Elle est aussi comme ça avec ses amies, elle ne supporte pas les conflits, elle veut toujours les régler en prenant le rôle du médiateur. »
À 8 ans, un soir d’hiver en rentrant d’un restaurant avec sa famille, elle remarque un SDF dans la rue, que tout le monde ignore. Elle a alors un déclic :
« C’était un soir d’hiver, on rentrait du restaurant, il pleuvait à torrent et on courrait pour aller se réchauffer à la maison. Et j’ai vu un sans-abri sous un abri de bus, il n’avait rien à manger, il était seul dans le froid. Je devais faire quelque chose. Arrivée à la maison j’étais en pleurs. »
Yaël se souvient de cette soirée particulière. Au moment du coucher, elle trouve sa petite fille en sanglots sans savoir pourquoi. Ethel lui explique alors :
« Elle m’a parlé de cette personne sous l’abri bus, qu’elle trouvait ça injuste, que nous, nous étions au chaud. Je n’arrivais pas à la calmer. Au bout de quelques heures, je lui ai proposé qu’on ouvre une cagnotte pour aider ces personnes. »
Le lancement de la cagnotte
Ethel retrouve un peu de sérénité et parvient à s’endormir. Dès le lendemain, elle rédige un mot pour expliquer sa cagnotte, et la lance avec l’aide de ses parents. Elle récolte 2000€ en quelques jours et constitue 10 kits de survie :
« À l’approche de l’hiver, les sans-abris ont très froid et n’ont pratiquement rien pour se couvrir. Je suis d’abord allée les voir et je leur ai demandé de quoi ils avaient besoin, s’ils avaient des allergies pour que je leur achète des choses à manger, ou leur couleur préférée pour leur habit… J’avais une liste très précise, puis j’allais dans les magasins pour leur acheter ce dont ils avaient besoin. »
Une fois les kits de survie composés, Yaël ou son mari accompagnent systématiquement Ethel dans sa tournée de distribution, qui a lieu plutôt le week-end et en journée :
« Elle a accepté les conditions que nous lui avons posées : deux ou trois maraudes à l’approche du grand froid pour aider en tout une dizaine de sans-abris du quartier pendant l’hiver. »
Une implication sur la durée
Ethel rentre heureuse de ces moments de partage avec les personnes sans abris. Et la petite fille ne s’investit pas uniquement l’hiver, mais tout au long de l’année :
« Je me suis mise à faire des bracelets, et je me suis dit que je pouvais les vendre sur la plage ou au bord de la piscine pendant les vacances, pour ensuite mettre de l’argent dans ma future association. »
La petite fille a effectivement créé sa propre association « Le Koeur des Kids » :
« Je voulais savoir où allait l’argent et comment l’argent allait être utilisé. Et ça je n’en étais pas sûr à 100% avec une autre association, c’est donc pour ça que j’ai voulu créer la mienne. »