J’ai accouché dans le coffre de ma voiture
La maison des Maternelles- 10 min 41 s
- extrait
- tous publics
Du même programme
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles La maison des Maternelles à votre service diffusé le 03/12 | 33 min
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles Émission du mardi 3 décembre 2024 diffusé le 03/12 | 22 min
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles La maison des Maternelles à votre service diffusé le 02/12 | 33 min
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles Émission du lundi 2 décembre 2024 diffusé le 02/12 | 22 min
Une séance d’acupuncture particulièrement efficace
Le 18 décembre, soit plus de quinze jours avant son terme, Constance se rend chez une sage-femme acupunctrice. La praticienne lui apprend que son col est déjà ouvert et que cette séance peut donc lancer le travail. De retour à la maison Constance passe une journée sans signe imminent d’accouchement. Cependant, dans la nuit, elle est réveillée par des contractions, qui l’obligent à se lever :
« Vers 2 heures du matin, j’ai commencé à avoir des contractions mais pas très douloureuses. Je vais voir mon mari Karim en lui disant : « Je crois que je vais accoucher, réveille-toi doucement. » J’avais fait l’acupuncture, je me suis dit que ça avait fonctionné. »
Alors que son conjoint se lève, Constance ressent une douleur saisissante :
« Karim a réveillé les enfants, j’ai été prendre une petite douche. J’habite une maison à étages : en montant et descendant les escaliers, je pense que ça a joué sur l’accélération du travail. J’étais à 4 pattes par terre en hurlant : « Il me faut la péri ! » Là, je vois qu’il donne le petit dej tranquille aux enfants, je me dis qu’il n’a rien compris au truc ! Je crie : « Dépêche-toi d’aller les installer dans la voiture ! » et là mon mari file installer les garçons dans leurs sièges auto. »
Pas le temps d’atteindre la maternité
Toute la famille est installée dans la voiture mais ils n’atteindront pas la maternité puisqu’à peine trois minutes après leur départ, Constance demande à s’arrêter sur le bas-côté. Elle se met à quatre pattes sur le trottoir afin de soulager une contraction foudroyante :
« On s’arrête je me mets à quatre pattes sur le trottoir, je suis en débardeur et transpirante alors que nous sommes le 19 décembre ! »
Le mari de Constance appelle les pompiers qui lui conseillent d’installer son épouse dans le coffre de la voiture puisque les deux garçons du couple sont installés à l’arrière de la voiture. En s’installant dans le coffre, constance sent la poche des eaux se rompre :
« Heureusement le coffre de la voiture est grand, c’est un coffre qui s’ouvre complètement. Karim m’a aidé à y monter, et à ce moment là, en pliant les jambes, j’ai perdu les eaux. J’ai hurlé : « Je perds les eaux ! » J’étais complètement paniquée, surtout que je n’avais jamais perdu les eaux, pour les autres on m’avait percé la poche. Karim m’a allongée, avec les pompiers au téléphone. Il a baissé mon pantalon. Et là il a dit aux pompiers : « Je vois la tête » Donc moi, ni une ni deux, hop, une petite poussée. Je me suis dit qu’il fallait que je le sorte, qu’il ne fallait pas qu’il reste coincé comme ça. »
Le conjoint de Constance récupère leur fils avant de l’emmitoufler dans le manteau de Constance et le met contre elle. Les pompiers et le Smur arrivent alors qu’Eden est déjà né :
« Moi j’étais complètement à l’ouest, comme si j’avais fumé, je me disais : « C’est pas possible, c’est pas croyable ! » Karim est d’un grand sang-froid, il est militaire. Je pense que ça l’aide à rester terre à terre. »
Après un séjour de trois jours à la maternité, toute la famille est réunie à la maison pour Noël et célèbre la naissance d’Eden : un souvenir inoubliable pour tous !