Après un premier accouchement à la maternité, j'ai décidé d'accoucher à domicile
La maison des Maternelles- 10 min 23 s
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Un premier accouchement à la maternité
Lorsque Victoire accouche de son premier bébé, Antoine, elle a la sensation que son accouchement lui échappe un peu :
« J’avais trouvé le travail très long, j’avais eu une péridurale et je ne sentais plus du tout mes contractions, je n’ai pas senti mon bébé arriver. On m’a tendue mon fils et j’ai eu beaucoup de mal à créer un lien. Je me demandais d’où ce bébé venait ! »
À la suite de cette naissance, Victoire parle avec 2 amies de l’accouchement à domicile, qu’elles ont elles-mêmes choisi. Puis, elle rencontre 2 sages-femmes de sa région, Marie et Sophie, qui pratiquent l’accouchement à domicile. Lorsqu'elle retombe enceinte, cela ne fait plus de doute pour Victoire : elle souhaite accoucher à domicile. Une décision que son mari n'a pas tout de suite comprise :
« Mon mari n’était pas du tout d’accord pour l’accouchement à domicile. Finalement, la sage-femme a exposé le sujet, il a posé beaucoup de questions et en sortant il était prêt à le faire pour moi. »
Un suivi et une préparation spécifique
Le suivi d’un accouchement à domicile est un peu différent d’un suivi pour un accouchement en maternité, raconte Victoria :
« Ce que j’ai trouvé plus agréable dans le suivi c’est que c’est moins médicalisé. Avec Marie et Sophie, chaque mois, on parlait de tout : l’accouchement, le rôle des hormones, on a fait de la sophrologie. Il y a une plus grande place accordée à l’humain, aux émotions. Lors du suivi de ma première grossesse, le suivi était basé sur le corps et mon poids uniquement. »
Accoucher à domicile signifie accoucher sans péridurale : la future maman doit se préparer à la gestion de la douleur : Victoire a notamment pratiqué le chant prénatal. La jeune femme a aussi multiplié les lectures sur le sujet afin de se préparer mentalement à cet accouchement.
Le jour de l’accouchement
À la date du terme, Victoire a bien cru que son projet ne pourrait pas aboutir : aucune contraction, aucun signe de travail. La maternité prévoit de la déclencher deux jours plus tard, mais Victoire décidera d'attendre :
« J’en ai beaucoup discuté avec ma sage-femme, elle m’a dit que si je me sentais bien, que mon bébé bougeait bien, je n’avais aucune obligation d’aller à la maternité pour le déclenchement. J’y allais bien sûr tous les 2 jours pour vérifier que tout allait bien : que le bébé était en bonne santé, qu’il y avait assez de liquide, etc. »
Finalement, après de longues marches et mouvements pour faire venir le bébé, Victoire accouchera chez elle, aidée par son conjoint et la sage-femme :
« La sage-femme m’a aidée à faire des sons, prendre des positions qui me faisaient du bien. Peu de temps après, mon mari est venue à coté de moi. Là, j’étais dans la phase de désespérance, je me disais : « Pourquoi j’ai fait ça ? J’aurais pu avoir la péridurale à la maternité ! Je veux partir ! » Mon mari a posé sa main dans ma nuque, j’ai eu un élan de force, et en 2 poussées, Côme est arrivé. »
Un second accouchement à domicile
Quatre mois après cet accouchement à la maison, Victoire retombe enceinte. Forte de son premier accouchement à domicile, Victoire souhaite renouveler l'expérience, malgré l’absence prévue de son conjoint :
« Militaire, on savait qu’il serait en mission au moment de mon terme. Je le savais depuis un moment donc psychologiquement j’étais préparée, je savais que je pourrais compter sur la sage-femme. »
Mais Victoire n’avait pas prévu la rapidité avec laquelle son troisième fils allait arriver, et elle accouchera finalement seule chez elle :
« Vers 3h du matin, j’ai commencé à avoir des contractions, je n’étais pas sûr d’être en vrai travail. J’ai été prendre un bain, et là le travail s’est fait très vite. Vers 4h20 j’ai envoyé un message à la sage-femme lui disant que ça allait arriver. En fait, j’ai eu le temps de sortir de ma salle de bain, préparer le matelas dans ma chambre avec des bougies, des photos. Je me suis mise sur le matelas, et là, en 2 poussées, Eloi est arrivé, je l’ai sorti par les bras. Ma sage-femme est arrivée 30 minutes après. »
Aujourd’hui, Victoire, son mari et leurs trois fils se portent à merveille et c’est sans hésiter qu’elle accoucherait une nouvelle fois à domicile.