J’ai élevé mes deux petites filles
La maison des Maternelles- 11 min 18 s
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Une grand-mère à la rescousse de ses petites filles
En 2004, alors âgée de 50 ans, Sylvianne a dû prendre la décision d’élever ses petites filles. Sa belle-fille, schizophrène, ne peut plus s’occuper des filles alors âgées de 2 et 3 ans. Le papa a un problème d’alcool et ne peut s’occuper seul de ses enfants, Sylvianne décide de prendre en charge les deux fillettes :
« Lorsque leur mère a été hospitalisée en psychiatre, le procureur a demandé à ce qu’une grand-mère se décide. L’autre grand-mère des filles, du côté maternel, ne pouvait pas : elle a dit qu’elle était trop âgée, elle ne voulait pas prendre ce rôle. Le ciel m’est un peu tombé sur la tête mais pour moi il n’y avait pas d’hésitation. J’ai tout de suite donné la démission à mon travail en expliquant la situation à ma supérieure. Il fallait que je sois disponible pour organiser tout ça. Il fallait que je leur trouve une nourrice ou une place en crèche, que je réorganise la maison. Je suis restée 2 mois à m’occuper d’elles pleinement. Ensuite, je les faisais garder pendant que j’étais au travail. À partir de là, je les ai élevées chez moi. »
Les deux petites filles s’adaptent bien à la situation. Elles rendent visite de façon ponctuelle à leurs parents. Sylvianne leur explique la situation. Très vite, la mamie a dû reprendre son job de parent, entre éducation et autorité :
« Ce sont deux jeunes filles très faciles à vivre. On a bien cadré les choses et ça a toujours bien fonctionné. »
Une grand-mère présente à 100%
À l’adolescence, Sylvianne aborde chaque thème sans tabou avec ses petites filles :
« Pour les règles par exemple, j’avais trouvé des livres avec des explications très concrètes sur comment ça fonctionne. Je leur ai parlé de sexualité, de consentement… Si j’avais besoin d’aide, je trouvais des livres pour amener les sujets. On parle de tout très librement, et je suis toujours là en cas de coup dur. Elles savent qu’elles disposent de moi pour elles toutes seules. Il n’y a aucun secret ! On a réussi à mettre en place très tôt une relation de confiance. Encore aujourd'hui, elles se confient à moi si elles ont besoin. »
L’école, les devoirs, les compétitions sportives, les amis de classes, Sylvianne accompagnaient Mathilde et Joanny :
« On a suivi tout ça de près. C’était toujours un plaisir de les accompagner quelque part, c’était festif ! ! »
Un lien très fort et fusionnel
Sylvianne estime n’avoir que des bons souvenirs avec Mathilde et Joanny. Une relation exceptionnelle s’est créée. Maintenant que les filles sont grandes, Sylvianne fait le bilan de toutes ses années passées à les élever :
« Je ne suis pas leur maman car je ne veux pas prendre cette place, mais je suis quand même contente d’avoir pu tenir ce rôle. Elles sont hyper reconnaissantes, heureuses d’avoir été élevées avec moi, et ça continue. Pour moi c’est tout naturel. Je ne me suis jamais dit que ce n’était pas de mon âge. »