« À la vie » : une ode aux sages-femmes et à la maternité
La maison des Maternelles- 5 min 13 s
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La caméra filme derrière l’épaule de Chantal Birman, sage-femme libérale, féministe et engagée. Traînant dans les halls d’immeubles et les escaliers sa valise médicale, elle parcourt le nord-est parisien à la rencontre de jeunes mères. À presque 70 ans, elle continue de se rendre auprès de celles qui viennent d’accoucher pour leur prodiguer soins et conseils. Entre instants douloureux et joies intenses, ses visites offrent une photographie rare de ce moment délicat qu’est le retour à la maison. Aude Pépin, la réalisatrice, raconte sa rencontre avec Chantal Birman alors qu'elle était journaliste pour La Maison Des Maternelles il y a quelques années. De cette rencontre est née l’envie de raconter le travail de cette femme dans un film :
« Chantal avait des idées qu’il était pour moi très important de graver quelque part. C’était comme le Titanic, je ne voulais pas que ça sombre au fond de la mer sans que ça soit écrit quelque part. »
« C’est un choc hein ? C’est un cauchemar cette période. C’est un tel bouleversement ! » C’est sur ces mots que s’ouvre le documentaire : Chantal Birman converse avec une jeune mère. Aude Pépin raconte :
« Il y a une volonté de faire sortir la parole du noir et du tabou dans laquelle elle était. Le postpartum, la naissance, sont des moments où l’immense amour, l’extraordinaire, côtoie l’immense trouble. Ça ne raconte pas forcément que c’est de la tristesse, ou un cauchemar, mais c’est une tempête émotionnelle. C’est important d’être accompagnée dignement dans ces moments-là. »
Aude Pépin a elle-même eu 2 enfants. C’est aussi en vivant un accouchement compliquée qu’elle a réalisé le manque cruel d’accompagnement des jeunes mères et parents. Elle raconte :
« Quand ma fille est née, elle a failli mourir. On a dit à mon conjoint de dégager de la maternité car il n’y avait pas de place pour lui. On m’a donné le bracelet de naissance de ma fille et on m’a dit qu’on viendrait me chercher quand on pourrait, car il y avait déjà pas de personnel. Je me suis noyée dans mes larmes et je me suis demandée dans quelle société on pouvait être pour traiter les femmes et les familles de cette manière-là, lors de ce moment qui est quand même fondateur. Je me suis sentie abandonnée. »
Mieux accompagner les femmes enceintes et les jeunes mères, c’est le combat que mène depuis toujours Chantal Birman, mais aussi d’autres sages-femmes, très mobilisées dernièrement pour faire entendre leurs voix et obtenir de meilleures conditions de travail.
« À la vie » un documentaire d’Aude Pépin, au cinéma le mercredi 20 octobre 2021.