Mon enfant est hyperactif
La maison des Maternelles- 17 min
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Les premiers signes de l’hyperactivité
Sandra est la mère de Mathias, un jeune garçon de 10 ans aujourd’hui. Avec du recul, elle repense aux premiers signes d’hyperactivité chez son petit garçon. Mais c’est l’entrée à l’école maternelle qui va vite devenir compliquée :
« Ça a été l’horreur dès la première section de maternelle. C’était une classe surchargée, la maîtresse n’était pas super bienveillante. C’était un enfant très éveillé mais il n’arrivait pas à rester assis. Il s’ennuyait intellectuellement et comme il n’était pas sage, les maîtresses disaient qu’il avait tendance à mettre le bazar. On disait qu’il n’écoutait rien, qu’il se disputait avec les autres enfants… Le centre de loisir, n’en parlons pas, c’était l’horreur : une fois, il a fait pipi dans les jeux de la cour de récréation ! ».
À la maison aussi, les choses se compliquent. Chaque chose de la vie quotidienne devient impossible : aller chez des amis, au restaurant… Les parents décident alors de faire faire une batterie de test à Mathias. Une légère précocité est détectée mais pas d’hyperactivité.
Un véritable enfer à l’école primaire
Au CP, la scolarité du petit garçon devient chaotique, il chahute et n’arrive pas à avoir des interactions normales avec ses camarades. Le regard des autres parents est très difficile à vivre pour Sandra :
« J’arrivais à l’école la boule au ventre parce que j’avais peur des remarques qu’on allait me faire sur le comportement de mon fils. Les allusions étaient constantes : « Vous ne devez pas vous ennuyer à la maison » ; « il va falloir qu’il se calme ». Des remarques acides et culpabilisantes : « Comment s’est passée la grossesse ? » ; « Il mange trop de sucre non ? ». »
En CE1, la vie scolaire devient un enfer avec des maîtresses peu bienveillantes. Mathias est alors en grande souffrance :
« Elles m’ont dit que mon fils n’avait aucun problème, qu’il était juste mal élevé. On avait des mots dans le cahier tous les jours, elles le dénigraient, elles balançaient ses cahiers au milieu de la classe, les humiliations étaient quasi quotidiennes. Un jour, ça a été le coup de grâce, on avait encore un mot dans le cahier, beaucoup de croix de mauvais comportement, et en rentrant de l’école, j’ai vu mon petit garçon me dire qu’il avait envie de se suicider... »
Quand vient le diagnostic
Pour soulager les souffrances de son fils, Sandra a remué ciel et terre pour obtenir un diagnostic. Après une batterie de tests dans un centre et une consultation auprès d’un pédopsychiatre, le verdict tombe : une précocité, un TDAH avec une forme d’interaction sociale moyenne, pas d’autisme mais une difficulté à comprendre les codes sociaux. En CE2, Sandra commence un traitement médicamenteux, associés à des soins psychologiques. Au début, la maman était très frileuse à l’idée de donner le traitement à son fils, mais les bienfaits se font vite sentir :
« Quand il a débuté le traitement, j’ai vu qu’il était toujours lui-même et ça m’a rassurée. Et surtout, grâce à cela, j’ai eu l’impression d’avoir enfin vraiment accès à mon fils. C’était un mercredi, je le gardais et j’ai souvenir qu’on avait une discussion et je me suis dit « J’ai pu discuter avec lui, il m’a compris, on a rigolé ». J’ai pu aller au resto avec lui, manger une glace… ça peut paraître anodin, mais ce n’était jamais arrivé. J’ai pu avoir de vraies discussions avec lui. Il me regardait vraiment quand je lui parlais. »
La prise en charge par la psychologue et le traitement ont fait des merveilles chez le petit garçon qui a retrouvé une vie scolaire et des relations aux autres apaisées. Aujourd’hui scolarisé au collège, le petit garçon retrouve avec plaisir les bancs de l’école.