Mon enfant souffre de plusieurs troubles dys
La maison des Maternelles- 11 min 40 s
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L'errance médicale
Quand Ulysse entre en classe de CE1, Vicky, sa mère, voit son fils commencer à avoir des difficultés d’apprentissage. La maîtresse relève qu’Ulysse a beaucoup d’aisance à l’oral mais que pour l’écrit, les difficultés sont nombreuses. Ulysse et sa mère traversent alors une longue période d’errance médicale :
« On fait le tour des spécialistes : Ophtalmo, ORL. On lui fait voir une orthophoniste pendant 2 ans, entre le CE1 et le CE2, deux fois par semaine, et nous dit « Il a un trouble du langage écrit sévère » sans jamais nous parler de dyslexie. Pour nous, ce n’était pas clair du tout ! Et surtout, on ne voit aucun progrès avec ces séances. »
Quand les troubles transforment l’école en cauchemar
Mais pendant que le diagnostic tarde à être posé, Ulysse se retrouve en grande souffrance à l’école. Et le moment des devoirs devient particulièrement difficile pour toute la famille :
« Il n’avait pas du tout envie de s’y mettre, quand il voyait la liste des devoirs dans le cahier de texte, c’était l’horreur. C’était comme si l’école recommençait le soir. Il se confrontait à l’échec en permanence. Personne n’a envie de se refaire quelque chose de difficile, et les pages de lecture à lire, c’était le cauchemar pour lui, idem quand c’étaient des problèmes en maths. Si on n’arrive pas à lire un énoncé, qu’on ne comprend pas la consigne, on va répondre à côté et tout devient compliqué. On le sentait à fleur de peau, donc on faisait attention à chaque mot qu’on employait avec lui. Mais en tant que parents, on était épuisés. Le plus dur c’est de voir son enfant confronté en permanence à ses limites, et ne pas pouvoir lui apporter de solutions pour mieux écrire ou lire. On se sent impuissant face à son enfant qui souffre. C’est très dur, un jour face à ses difficultés, il m’a dit « Je voudrais mourir ». Quand on entend ça de son petit bonhomme, c’est très difficile. »
Le diagnostic tombe enfin
Après 2 ans de scolarisation en Montessori, c’est entre le CM1 et le CM2 que le diagnostic est enfin posé grâce à un neuropsychologue : Ulysse est Haut Potentiel, TDA, Dyslexique, dysgraphique et dysorthographique. C’est-à-dire des difficultés de lecture, à comprendre l’écrit, une difficulté dans l’écriture et son tracé, rendant l’écriture lente, fatigante et souvent illisible, et une difficulté concernant l’orthographe des mots. Vicky fait alors la rencontre de l’association Puissance Dys créée par Béatrice Sauvageot. Grâce à l’association, le petit garçon prend confiance et comprend que malgré ses difficultés, il aussi des super pouvoirs :
« Il était content d’être enfin en présence de quelqu’un qui le comprend. On les prend en charge en leur expliquant c’est quoi une personne dys, comment il voit le monde, comment il doit s’adapter dans un monde qui n’est pas fait pour les dys. On leur apprend des techniques thérapeutiques et pédagogique basées sur le plaisir, la stimulation neuronale, l’engagement du corps, la méditation pour réussir leur apprentissage. Il a fait 2/3 stages avec elle. J’y ai moi-même participé, il y avait un stage Parent-enfant à Antibes. Pendant que les enfants avaient des activités de méditations, relaxations, de la rééducation, les parents eux avaient des ateliers pour mieux comprendre les dys. »
Pour Vicky, un enfant dys, c’est de l’adaptation au quotidien :
« Aujourd’hui Ulysse va bien. Il est entré en 6e. À la maison, il faut le rassurer en permanence pour qu’il ne se décourage pas face à la liste des devoirs. Ces troubles dys sont pris en charge de manière globale, ça lui permet de s’accepter, de retrouver confiance et c’est plus agréable pour toute la famille. »