J’élève seul mon fils depuis le décès de sa maman
La maison des Maternelles- 11 min 55 s
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Annoncer à un jeune enfant le décès de sa maman
Chaque année, 30 000 femmes et hommes de moins de 55 ans sont confrontés à la perte de leur conjoint.e. Et, dans l’immense majorité des cas, le conjoint décédé laisse une famille avec un ou plusieurs enfants… Devant la difficulté d’annoncer à son fils la mort de sa maman, Maxence a demandé les conseils d’un psychologue :
« Le psy m’a dit de ne pas lui cacher la vérité. Même si le concept de mort est difficile à 20 mois, il fallait être dans la franchise, parler vrai, dire ma peine… »
Avant 5 ans, l'enfant a une compréhension limitée de la mort. Pour Valentin, impossible d'admettre la réalité et l'irréversibilité de la mort de sa maman :
« Les semaines qui ont suivi, il m’a souvent demandé où était maman. À chaque fois, j’ai dû lui réexpliquer. En ce moment, à nouveau, il demande tous les jours à voir sa maman. Il a besoin d’être tout le temps avec moi. Quand je le dépose chez l’assistant maternel, il me dit : « Ne part pas papa. » comme s’il avait peur de ne plus me revoir. »
Assumer le rôle des deux parents
En plus de la gestion de la maison et l’organisation du quotidien, Maxence doit gérer les petits et les grands soucis de son enfant, et prendre seul les décisions le concernent. Un nouveau rôle parfois difficile à assumer, comme il en témoigne :
« À 2 on se rassure, on partage ses doutes. On peut se reposer sur l’autre. Maintenant que je suis seul, je suis plein de petits doutes au quotidien ; est-ce que ça va si je ne lui donne pas de douche aujourd’hui ? Est-ce que ça va si je le couche plus tard ?... Les décisions avec un enfant de cet âge, il y en a 20 par jour. Je me demande toujours ce qu’elle aurait fait. »
Assumer le rôle des deux parents pour Maxence, c’est aussi arriver à conjuguer autorité et affection :
« Au début, ce n’était pas évident. Mon réflexe ça a tout de suite été de lui donner de l’amour. Je ne lui donnais plus de limite. Mais un enfant a aussi besoin de cadre. Il avait l’air paniqué de ne plus en avoir. »
Continuer d’avancer
Malgré la douleur, Maxence sait qu’il doit avancer dans son deuil et l’intégrer pour revenir à la vie pour lui et pour son fils :
« J’ai l’impression que j’étais dans le train de la vie. J’étais dans le wagon famille. C’était un wagon chaleureux, j’étais super bien. Et tout d’un coup, je suis rentré dans un tunnel glacé. Mon premier réflexe, c’était de vouloir retourner en arrière, de me dire que je ne voulais pas perdre tout ça. Aujourd’hui, je sais que je dois regarder en avant, avancer, parce qu’il y a une lumière au bout du tunnel. J’arrive un peu plus à me projeter dans ma nouvelle vie de père seul. »