Je n'ai pas fait une nuit complète en 16 ans
La maison des Maternelles- 10 min 50 s
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Kelly et Lana
Les troubles du sommeil chez les filles de Stéphanie sont apparus au fur et à mesure. Elle raconte :
« Ma première fille, Kelly, a commencé à avoir des nuits compliquées, hachées. Vers 18 mois, elle hurlait dans son lit, on n’arrivait pas à la consoler. On l’a prise avec nous dans notre lit, et miracle : ça a marché ! Mais dès qu’on essayait de la remettre dans son lit, ça ne marchait plus. »
Stéphanie consulte une pédopsychiatre, puis un médecin, qui prescrit de l’homéopathie. La seconde fille de Stéphanie, Lana, naît. Elle ne semble pas manifester de troubles du sommeil. Stéphanie décide de faire dormir Kelly et Lana ensemble, la situation se stabilise côté nuit.
L’arrivée d’Eve
Stéphanie se sépare du père de ses 2 premières filles. Quelques années plus tard, elle tombe enceinte de sa troisième fille, Eve. Malheureusement, les troubles de sommeil apparaissent aussi chez la petite fille :
« Ça a commencé insidieusement, arrivée vers 12 mois, elle a commencé à prendre notre doigt au moment du coucher : de 5 minutes, c’est passé à 30, jusqu’à ne plus vouloir lâcher notre doigt. Elle sentait dès qu’on retirait la main. J’ai fini par dormir à coté d’elle, sur un matelas, en lui tenant la main. »
Jusqu'aux 5 ans d'Eve, Stéphanie dort avec elle. La vie de couple est alors complexe pour Stéphanie et son conjoint, qui ne dorment plus ensemble.
Victoire, la petite dernière
La dernière fille de Stéphanie, Victoire, était une bonne dormeuse jusqu’à 9 mois. Mais à cet âge, son sommeil a complètement changé, raconte la maman :
« Victoire se réveillait la nuit de 2h à 4h, sans dormir. Je la baladais, j’essayais tout pour l’endormir. Je l’ai même promené dans sa poussette dans le garage, je dormais debout… Elle n’arrivait pas à s’endormir, ça rend fou ! »
Stéphanie se remet en question, elle culpabilise. Elle finit par craquer :
« Je n’en pouvais plus, je pleurais tout le temps, j’étais sur les nerfs. Le cocoon familial était en train d’exploser. Je sentais que Victoire n’était pas bien. J’ai consulté un médecin qui m’a mise sous antidépresseurs, et qui m’a conseillé d’aller voir une psychologue. »
Stephanie trouve un soutien précieux auprès de sa psychologue, qui l’aide finalement à prendre du recul sur la situation ;
« J’ai réalisé que j’avais moi même des angoisses étant enfant, des angoisses de séparation. Ce n’est pas anodin. Une chose qui nous a sauvé c’est que j’ai pu en parler à mon conjoint. Je lui ai dit quand j’étais à bout, que je n’en pouvais plus. C’est le fait qu’il ait entendu aussi mon mal-être qui m’a permis d’aller mieux, et qu’il prenne le relai quand ça n’allait plus. J’ai aussi trouvé refuge dans un groupe sur Facebook. Quand on ne se sent pas seule et écoutée, on va mieux. »