« Sans sage-femme, il n’y a pas d’État ! »
La maison des Maternelles- 1 min 19 s
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Le mouvement de grève national, débuté vendredi à l’appel de plusieurs organisations de sages-femmes pour la reconnaissance de leur profession était « très suivi » samedi 25 septembre, selon l’Organisation nationale syndicale des sages-femmes (ONSSF). Caroline Combot, secrétaire générale de l’ONSFF, a indiqué à l’AFP que « plus de 50 % des cabinets de sages-femmes libérales se sont signalés comme étant fermés ce week-end » Côté maternités, elle a fait état d’environ « 150 maternités ayant 100 % de grévistes avec des maternités privées qui ont fermé leurs portes et des réquisitions et assignations dans les maternités publiques ».
La profession a été déçue par les annonces, mi septembre, du ministre de la santé, Olivier Véran, d’une revalorisation pour les sages-femmes travaillant à l’hôpital, qui recevront à partir de janvier une prime de 100 euros net et une hausse de salaire d’environ 100 euros brut par mois. Mais cela ne répond pas aux attentes des sages-femmes, qui demandent, à juste titre, « une réflexion sur le métier de sage-femme dans sa globalité » précise Caroline Combot. Anna Roy, sage-femme, explique :
« Les conditions de travail dans les maternités en France sont inacceptables. On se retrouve dans des situation ‘en sandwich’ à maltraiter les gens. Le terme est fort, certaines de mes collègues ne veulent pas que je dise ça. Mais en tout cas, on ne prend pas suffisamment en charge les femmes. »
La revalorisation du métier, du salaire, un vrai statut, des conditions de travail dignes pour accompagner les femmes : voilà ce que réclament les sages-femmes depuis, maintenant, de nombreuses années. Malheureusement, les gouvernements successifs semblent rester sourds aux appels de la profession, pourtant essentielle dans la vie des femmes, précise Anne Roy :
« Les femmes qui sont prises en charge vivent les moments les plus forts de leur existence : fausse-couche, IVG, IMG, accouchement… De plus, les sages-femmes c’est 80% des naissances françaises, c’est énorme ! Sans sage-femme, il n’y a pas d’Etat : on assure la natalité ! »
Le 7 octobre 2021, un préavis de grève sera déposé au niveau national pour tous les établissements publics et privés. Une manifestation nationale est prévue ce même jour à Paris. Anne Roy invite tout le monde à se joindre à cette manifestation :
« Pour les femmes, pour la santé des femmes, pour les sages-femmes, il faut agir urgemment. On ne peut plus revoir les conditions de travail. Il faut que tout le monde nous rejoigne le 7 octobre dans la rue ! »