Je suis désemparée face aux colères de mon enfant
La maison des Maternelles- 10 min 7 s
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Les colères de Marie
La période d’opposition -aussi appelée « phase du non » ou « terrible two » - est bien connue des spécialistes de la petite enfance : il s’agit d’un passage que grands nombres d’enfants traversent autour de 18 mois-2 ans. Mais pour Émilie, maman de Marie, 3 ans, les colères sont violentes et quotidiennes :
« Elle se jette par terre, hurle, tape, elle envoie ses pieds dans tous les sens. On ne peut pas la calmer, pas l’approcher. La crise finit quand elle est épuisée. »
Les colères peuvent se déclencher à tout moment et pour des causes variées : l’envie de Marie de tout faire toute seule, le rappel d’un interdit ou encore les moments des séparations :
« C’est une petite fille très autonome mais c’est poussé à l’extrême. Du matin au soir, elle veut tout faire seule. On la laisse fair un maximum de choses seule mais on ne peut pas toujours. »
Rien ne marche !
Face à ces crises impressionnantes et à l’opposition constante de sa fille, Émilie a tenté différentes méthodes éducatives, comme de faire verbaliser Marie ou de l’entourer physiquement de son affection lors des colères, selon les recommandations du courant de l’éducation positive. Elle a également essayé des solutions plus strictes, sans succès. Émilie a peur pour sa fille :
« Elle se met en danger régulièrement, elle a déjà traversé un parking en courant, il a fallu la rattraper, sinon elle part. Chez sa grand-mère, elle a réussi à trouver un trou dans la clôture et à partir sur la route, c’est un voisin qui nous l’a ramenée… Elle monte la rambarde des escaliers, elle grimpe à 2 mètres. On a beau lui expliquer, elle y retourne tout le temps. »
En quête de solutions
Épuisée par cette situation et par sa grossesse, Émilie est parfois au bord du craquage. Elle l’exprime sans tabou afin de déculpabiliser les parents se trouvant dans une situation similaire :
« Un jour j’ai fermé la barrière de sa chambre pour qu’elle ne puisse pas sortir. Je l’ai laissée hurler et je me suis isolée car j’avais peur de lui faire du mal tellement je n’en pouvais plus. J’ai senti que je ne devais pas y retourner. »
Comme Émilie, de nombreux parents se retrouvent démunis face aux colères de leur enfant. Dans ce cas, il peut être utile de prendre conseil auprès d'un professionnel de la petite enfance, comme un.e psychologue.