Pourquoi si peu de sages-femmes pratiquent l’accouchement à domicile en France ?
La maison des Maternelles- 1 min 25 s
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Floriane Stauffer-Obrecht est sage-femme et présidente de l’Association professionnelle de l’accouchement à domicile (APAAD). Elle explique que la problèmatique de l'accouchement à domicile vient tout d'abord de la formation des sages-femmes :
« Déjà en école de sage-femme, on ne nous apprend plus à travailler en dehors de l’hôpital. On ne nous apprend même pas à travailler en maison de naissance. Voire, on nous fait peur. Le discours autour de l’accouchement est quand même très anxiogène. On nous dissuade de faire ces pratiques-là. »
Puis, la sage-femme qui souhaite pratiquer l'accouchement à domicile une fois diplômée, se retrouve face à un problème d'assurance. En effet, le coût de l'assurance, obligatoire, frôle les 25000 euros par an (contre environ 1000€ en Belgique, à titre de comparaison). Floriane Stauffer-Obrecht précise :
« Une fois qu’on travaille, il y a un problème d’assurance. Donc beaucoup de collèges qui déjà pendant leurs études ont appris à avoir peur de l’accouchement quand il n’est pas en milieu hospitalier, se retrouvent dans une situation où il n’y a pas d’assurance, plus, éventuellement, des équipes hospitalières hostiles : ça n’encourage pas vraiment à se lancer ! »
Il y a pourtant un fossé entre le nombre de sages-femmes qui pratiquent l’accouchement à domicile, et le nombre de femmes qui accouchent à domicile, estimé à environ 2000 par an (recensement effectué par l'APAAD en janvier 2019). Il est donc essentiel de considérer cette question, d’autant plus que, selon un sondage récent IFOP réalisé par l'APAAD, 30% des femmes françaises auraient voulu accoucher à domicile :
« Actuellement, on arrive à assure 0,25% d’accouchement à domicile, il y a un gap énorme ! »