GPA : quelle place pour la mère porteuse ?
La maison des Maternelles- 2 min 57 s
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Christophe et Julien, ont choisi de faire une GPA (gestation pour autrui) pour pouvoir avoir leur premier enfant. Le couple s’est rendu aux États-Unis pour mener à bien ce projet, dans une clinique à Las Vegas. Christophe se souvient de la première rencontre avec la mère porteuse :
« Nous avons choisi une femme porteuse par le biais de la clinique de la fertilité de Las Vegas. On a fait un Skype avec Cherry qui nous a dit qu’elle adorait les enfants et que son but était vraiment de rendre un couple heureux et de l’aider à accéder à la paternité. Donc directement avec ce Skype on s’est dit que c’était elle ! »
La crise sanitaire les éloigne
Si le couple pouvait avoir des petits doutes sur la dimension éthique et financière, ils ont vite été balayés quand ils ont suivi, au jour le jour, l’évolution de la grossesse et le quotidien de Cherry, comme se souvient Julien :
« La partie financière est aussi hyper intéressante. Parce qu’on a vu l’argent qui lui allait tous les mois pour la partie grossesse, et cela ne lui a pas permis de changer de vie. »
Bien que les premiers contacts avec Cherry se soient très bien passés, la suite de la grossesse a été plus distante. Du fait de la crise sanitaire, les deux papas n’ont pas pu se rendre aux États-Unis :
« La relation avec Cherry pendant la grossesse a été un peu compliquée. Il y a eu le Covid qui n’a pas arrangé les choses et aussi un peu la barrière de la langue. Et donc se dire que pendant tout le temps de la grossesse, le seul contact que l’on aura est via Skype, ça a été un peu difficile, tant pour nous que pour elle. Donc la relation était cordiale mais un peu distante. »
Le bouleversement : l'arrivée de Jade
Tout a changé le jour de l’accouchement. Les 2 papas se sont rendus à Las Vegas. Julien a pu couper le cordon :
« On a pu assister tous les deux à l’accouchement et c’était une très bonne surprise parce qu’avec la situation sanitaire aux États-Unis, on nous avait prévenu qu’un seul de nous deux pouvait assister à l’accouchement. »
Christophe a lui fait le premier peau à peau avec sa fille Jade :
« Le moment pour moi le plus impressionnant c’est quand ils l’ont posée sur moi. Et je ne voulais plus qu’elle bouge. Là j’ai vraiment compris que ça y est, c’était parti ! »
C’est durant les premiers instants de vie de leur fille, dans la salle d’accouchement, que les deux papas ont senti qu’une relation plus forte s’était nouée avec Cherry, comme se souvient Julien :
« La relation a vraiment changé le jour de l’accouchement. Voir Cherry avec la petite sur elle, et voir son sourire c’était complètement différent de la femme que l’on avait connue avant. Et ça a vraiment libéré quelque chose. On s’est rendu compte aussi à ce moment-là qu’elle avait vraiment un amour inconditionnel pour les enfants. »
Depuis la naissance de Jade, il y a 4 mois et demi, les deux papas pouponnent en France. Mais Cherry, la mère porteuse n’est jamais loin de leurs pensées et aura toujours une place dans leur famille :
« Cherry fait partie de notre famille. Elle est comme un membre de la famille qu’on ne voit pas tous les jours mais qu’on sera toujours contents d’aller voir lorsqu’on ira aux États-Unis. C’est important pour nous, c’est important pour Cherry, mais c’est surtout important pour Jade. Pour sa construction il est inconcevable que, du jour au lendemain, Cherry n’existe plus dans nos vies. »