Colères, crises et émotions fortes : comment réagir ?
La maison des Maternelles- 3 min 49 s
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Marion est la maman de Romane, 3 ans. Elle se pose des questions concernant la réaction à avoir face à sa fille, lorsque celle-ci a de fortes expressions de colère. Elle raconte :
« Le premier jour de l’école, il était impossible de rentrer à la maison le midi. Romane voulait absolument rester à l’école et ça a été la crise à la maison. Comment réagir face à une émotion forte de notre enfant, qui lance les objets, claque les portes ? »
Le bilan psychomoteur
Faire faire un bilan psychomoteur à votre enfant peut être une piste qui peut aider les parents. Docteur Pfersdorff, pédiatre, explique :
« Quand il y a des sautes d’humeur, que l’enfant jette les objets, je pense qu’il faut peut-être faire un bilan psychomoteur, pour voir si l’enfant n’est pas mal positionné dans telle ou telle chose. »
Le Dr Pfersdorff nous rappelle ce qu’est un bilan psychomoteur :
« On va voir la mémorisation, l’orientation spatiale, la compréhension, l’interaction, etc. Parfois cela peut être intéressant de voir avec un psychomotricien s’il n’y a pas une chose qui a un peu de mal à se caler et qui bouscule tout le reste. Du coup l’enfant a parfois des réactions disproportionnées, ce qu’on appelle des attitudes inadaptées. »
Les thérapies brèves
Autre piste qui peut aider les parents et leurs enfants : les thérapies brèves, notamment celle de Palo Alto. Dr Pfersdorff précise :
« Je conseille cela souvent aux parents. Au lieu de lui dire par exemple : « Tu vas prendre ce verre, et c’est comme ça » on peut dire, en montrant le verre : « Tiens, il y a un objet là, qu’est-ce que tu en penses ? ». Je fais court, mais le principe c’est de se focaliser sur une chose qui ne va pas, de la contourner un peu pour obtenir l’adhésion. Surtout à cet âge -3 ans- le but c’est d’obtenir l’adhésion de l’enfant car l’enfant ne se projette pas dans le temps. L’enfant ce qu’il voit, c’est le moment présent. »
En résumé, la thérapie selon l’approche de Palo Alto cherche à soulager la souffrance le plus rapidement possible en amenant les patients à faire des expériences nouvelles en se concentrant sur le présent.
Enfin, le Dr Pfersdorff explique que dans le cas où les difficultés se concentrent sur des situations en particulier et s’inscrivent dans le temps, il ne faut pas hésiter à en parler à son pédiatre, qui pourra éventuellement écarter une cause autre :
« Les colères, les crises, cela peut arriver quand on l’emmène à un endroit où qu’on revient le chercher, quand on va faire les courses… Si l’on voit que les difficultés se cristallisent à un endroit, il ne faut pas inquiéter les parents, mais nous en tant que pédiatre on va voir s’il n’y a pas peut être un TDAH, une hyperactivité ou autre. Là encore, c’est intéressant d’être accompagné par un psychologue ou psychomotricien. Faire un bilan complet afin de voir s’il n’y a pas quelque chose qui bloque, pour que ça n’empiète pas sur tout le reste. »