Mes enfants se comparent sans arrêt
La maison des Maternelles- 1 min 47 s
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Christelle a 2 enfants, qui passent leur temps à se comparer, à évaluer ce que chacun a. La mère de famille ne comprend pas ces querelles permanentes :
« Pourquoi mes enfants de 3 et 5 ans passent-ils leur temps à comparer ce que chacun a, à évaluer, jauger qui est le plus fort, le plus beau, le plus malin… ? »
Aurélie Callet est psychologue et coach familiale. Elle explique :
« Derrière toutes ces questions "Qui est le plus beau" ; "Qui est le plus fort" ; en fait la question c’est plutôt qui maman aime le plus, qui trouve le plus grâce à ses yeux. Nous, en tant que parents, on a tous tendance à comparer, même si on sait qu’en théorie on ne compare pas ses enfants, mais parfois, ça sort tout seul. »
En effet, les parents peuvent, plus ou moins consciemment, comparer les enfants. Et même si cela n'est pas forcément verbalisé, les enfants peuvent ressentir ces comparaisons, explique Aurélie Callet :
« On va dire des choses comme "Non mais t’abuses, ta soeur savait faire ça à ton âge"… On l’a juste dit, mais ça suffit. Il y a des parents qui ne le disent pas mais qui le pensent tellement fort, en regardant leur enfant dépité… et les enfants entendent. »
Mettre en avant les atouts de chaque enfant
Plutôt que de prétendre à une égalité totale pour tous les enfants, Aurélie Callet conseille plutôt de mettre l'accent sur les spécificités de chaque enfant :
« Le vrai truc, c’est essayer de se dire : quel est l’atout de chaque enfant, sa spécificité ? "Toi ton point fort c’est ça, et toi c’est ça" : ce ne sont pas les mêmes. On ne rentre pas dans la compétition. »
Et l'égalité affective ?
C'est une crainte qu'ont certains parents : qu'un des enfants pense qu'il est "moins aimé" que ses frères et soeurs. Mais alors, comment faire pour que les enfants se sentent sur le même pied d'égalité concernant l'amour des parents ? Sur cette question, Aurélie Callet explique :
« Ce qui est marrant avec cette question, c’est que c’est plus souvent l’inquiétude des parents. Le questionnement est biaisé. De se dire qu’on veut être complètement "égal" avec chacun de ses enfants c’est un calcul qui est intenable sur la durée. On ne peut jamais être vraiment équitable. Finalement, on nie un peu l’identité de chaque enfant, et ses besoins. Ce qui parle plus aux parents, c’est cet exemple : est-ce que si l’un des enfants doit prendre un médicament que l’autre l'adore, vous allez lui donner ? Non, il n’est pas malade. C’est un peu pareil pour les besoins. On ne sera jamais "juste" : et ce n’est pas grave. Ce qu’il faut c’est que ça alterne, par rapport aux besoins des enfants. »