« Happy César » : un dispositif innovant pour mieux vivre sa césarienne
La maison des Maternelles- 3 min 53 s
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À la maternité de Montsouris, à Paris, Sarah passe un dernier monitoring pour voir si son bébé va bien. Son conjoint est près d’elle dans la salle. La future maman ne va pas rentrer chez elle après ce contrôle. Elle a rendez-vous avec son bébé :
« J’ai recours à une césarienne programmée parce que j’ai le syndrome de Marfan (NDLR : une maladie génétique rare) et l’accouchement voie basse m’est déconseillé par rapport au risque de dissection aortique et de déchirure de l’aorte. »
Sarah, comme de nombreuses mamans, aurait préféré pouvoir donner naissance par voie basse, mais elle n’a pas le choix et s’inquiète un peu :
« J’appréhende beaucoup le côté médicalisé forcément. Mais le fait de passer par ce type de césarienne : happy césarienne, me rassure énormément. Le fait qu’il y ait un côté plus humain. »
Améliorer le vécu de la patiente
Le dispositif « Happy césarienne » dont Sarah bénéficie est en place depuis 1 an au sein de la maternité. Il doit aider, accompagner les futures mamans lors d’une césarienne et diminuer les traumatismes que cet acte chirurgical peut parfois engendrer, comme nous l’explique le docteur Marlène Cherruault, anesthésiste réanimatrice :
« Une césarienne, surtout lorsqu’elle est réalisée en urgence, mais aussi quand elle est programmée, peut entraîner un mauvais vécu pour la maman. On peut parler de traumatismes psychiques dans certains cas. Notre objectif est d’à minima améliorer le vécu de la patiente et si l’on peut, en plus, essayer de diminuer ses complications du post-partum. »
Quand Sarah est prête, le docteur Cherruault la rejoint. Elle lui propose alors de faire une séance d’hypnose musicale pendant que l’équipe se prépare. Le principe est simple mais apporte beaucoup à la patiente : on pose un casque sur ses oreilles qui va diffuser de la musique aux vertus apaisantes. Après quelques minutes Sarah semble sereine :
« On me donne des repaires que je connais : la musique, la chaleur, la lumière tamisée… Cela me met dans des conditions un peu plus rassurantes. »
Créer des conditions optimales, c’est la volonté des équipes de cette maternité qui savent, avec l’expérience, que la césarienne n’est pas un acte quelconque, comme en témoigne l’anesthésiste :
« Une césarienne est rarement l'accouchement rêvé. Il y a toujours une petite part d’inquiétude liée à ce geste chirurgical. »
La rencontre possible avec le bébé
Il est 11h00 et Sarah passe au bloc. Guidée par les équipes, elle se prépare à vivre son accouchement à la carte. Car dans cette maternité, les futures mères ont différents choix et propositions pour la césarienne. Le docteur Audrey Voulgarogoulos, gynécologue-obstétricienne, nous les dévoile :
« On propose plusieurs choses, comme le fait de baisser le champ opératoire au moment de la naissance du bébé pour que la dame voit le bébé naître comme au moment d’un accouchement par les voies naturelles. On essaye d’impliquer le coparent en lui faisant couper le cordon si c’est possible et s’il le souhaite. Et le fait de faire pousser la maman c’est aussi lui redonner un rôle dans cet accouchement qui peut parfois sembler très passif pour elle. »
Au bloc, Sarah est accompagnée par son conjoint qui lui tient la main. La gynécologue l’encourage à pousser et la félicite. Elle demande, après quelques secondes, à ce que le champ soit baissé. Un cri retentit dans la salle. Sarah et son conjoint assistent à la naissance de leur enfant en direct.
Le papa est invité à couper le cordon puis le visage de la petite fille est approché de celui de sa maman pour qu’elles vivent, ensemble, ses premières secondes de vie. Les premiers soins sont ensuite prodigués par une sage-femme et le père. Sarah suit toutes ces étapes grâce à un téléphone qui lui retransmet tout en live pendant qu’elle est recousue. Ainsi, elle ne perd rien des premiers instants de sa fille.