Un suivi psychologique après une IVG est-il indispensable ?
La maison des Maternelles- 1 min 32 s
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Un an après avoir accouché de son fils, Marie-sophie tombe de nouveau enceinte. La jeune femme n’est pas prête pour cette grossesse, et prend la décision d’avorter. Elle subit une IVG chirurgicale, entourée par un personnel bienveillant. Mais la jeune femme est surprise qu’on ne lui propose pas d’accompagnement psychologique :
« On ne m’a pas du tout proposé d’accompagnement psychologique, alors que j’en ai beaucoup fait des cauchemars pendant plusieurs semaines après. Est-ce un oubli de la part du personnel, ou est-ce à la patiente de le demander ? »
Certaines femmes n’auront pas besoin de ce suivi psychologique après un avortement, alors que pour d’autres, cela sera nécessaire. Docteur Philippe Faucher explique :
« Le suivi psychologique n’est pas indispensable ni obligatoire. C’est sur demande. Il faut bien sur le proposer. Si le professionnel ne propose pas à la patiente de rencontrer une psychologue ou une conseillère, souvent les femmes n’osent pas de demander. Il faut le proposer avant, mais il faut aussi dire à la femme que si ça ne va pas après, qu’elle fait des cauchemars ou autre, qu’elle n’hésite pas à recontacter l’équipe qui l’a prise en charge, qui pourra la diriger vers un professionnel compétent. »
Si la femme ayant subi une IVG ressent des troubles du sommeil, des troubles anxieux ou dépressifs, des troubles alimentaires, il est nécessaire de prendre contact avec un psychologue pour débuter un suivi, afin d’éviter que les troubles ne s’installent et perturbent la vie de la patiente. Cependant, une IVG n’est pas la cause de troubles psychiques, comme explique docteur Philippe Faucher :
« Les études montrent bien qu’il n’y a pas de complications psychologiques à l’IVG. C’est-à-dire que ce n’est pas le fait de faire un IVG qui va vous déclencher des syndromes anxieux ou dépressifs, mais en revanche ça peut réactiver quelque chose qui était déjà là. Ça peut être dans les semaines après -c’est rare que ça dure très longtemps- des cauchemars ou un sentiment de mal-être, mais c’est rare que cela débouche après sur une vraie pathologie psychiatrique. »