Spatules, forceps, ventouse : « Je n’étais pas préparée »
La maison des Maternelles- 27 min 34 s
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Le dimanche 9 août, Marie-Sophie ressent des contractions. Elle se rend, durant la soirée, à la maternité car la jeune femme a perdu les eaux. Malheureusement le travail tarde à commencer. Elle ne passe en salle de travail que le lendemain de son arrivée, à midi. C’est une journée caniculaire. La climatisation est éteinte par mesure sanitaire à cause de la crise du Covid-19. Marie-Sophie commence à avoir de la fièvre et à ressentir des douleurs malgré la péridurale.
L’accouchement ne va pas se dérouler comme la future mère l’avait prévu :
« Quand j’ai enfin été à dilatation complète à 20 heures, j’ai commencé à pousser mais la tête de mon bébé était de travers et elle ne descendait pas. Après 45 minutes de poussée, avec la chaleur, la fatigue, j’étais au bord de l’évanouissement. C’est là que la sage-femme a appelé le gynécologue. Je savais alors que j’aurais le droit aux instruments. »
Ventouse puis... spatules
L’obstétricien arrive en salle d’accouchement et explique alors à Marie-Sophie qu’il va devoir utiliser une ventouse pour sortir le bébé et que pour cela il va également devoir pratiquer une épisiotomie :
« J’ai eu mal. Ça faisait 9 heures que l’on m’avait posé la péridurale et je ne sais pas si elle faisait encore vraiment effet. Au moment où l’obstétricien a installé la ventouse, j’ai agrippé mon compagnon et la sage-femme. Elle a même dû crier : "Mais vous me faites mal !" pour que je la lâche. L’obstétricien a tiré sur la ventouse pendant que je poussais mais malheureusement, ça n'a pas fonctionné. »
Le docteur va alors utiliser des spatules pour aider le bébé à sortir. Le geste ne dure que quelques minutes et Chloé vient au monde à 21h06. Sa mère vit cependant assez mal l’utilisation d’instruments pour son accouchement comme elle en témoigne :
« Au final, c’était beaucoup plus intrusif que je l’avais imaginé et je ne m’attendais pas à sentir autant les instruments, à ce qu’ils soient mis alors que le bébé est encore loin. »
« Ce qui est le plus choquant, c’est la surprise »
Chloé ne gardera de cet épisode que quelques traces sur le crâne pendant quelques heures. Ses parents l’emmènent chez l’ostéopathe vers 6 semaines qui, après quelques manipulations, fait tout rentrer dans l’ordre. Marie-Sophie quant à elle a ressenti de la douleur après l’épisiotomie, mais est surtout marquée psychologiquement :
« Pendant 2 mois, dès qu’on me demandait comment s’était passé mon accouchement, j’éclatais en sanglot. Il y avait peut-être les hormones mais je pense surtout que je n’étais pas préparée à cet accouchement. Je sais que certaines femmes préfèrent ne pas savoir. Moi, je suis de celles qui veulent savoir. Plus on est préparée, mieux c’est. Ce qui est le plus choquant c’est la surprise. »