Fratrie : la place du milieu, mythe ou réalité ?
La maison des Maternelles- 1 min 44 s
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Coincé entre l’aîné et le dernier, l’enfant du milieu peut parfois se sentir plus effacé. On a tendance à penser que c’est la place la plus délicate dans une fratrie, mais Emmanuelle Rigon, psychologue clinicienne et psychothérapeute, tient à casser ce mythe :
« Toutes les places peuvent être compliquées. Il y a un petit peu une légende urbaine ou rurale sur l’enfant du milieu. »
Pour la spécialiste, il y a de nombreux facteurs qui entrent en jeu :
« Si l’enfant du milieu est de sexe différent des deux autres, il a déjà sa place. En ayant un statut particulier. Le côté « enfant du milieu » tombe. Autre possibilité : l’aîné qui a 8 ans de plus que le second qui lui-même n’a qu’un an et demi de plus que le troisième. Dans ce cas de figure, certes le deuxième est l’enfant du milieu mais il est plus proche du dernier et loin du premier. Donc là on aura plus les deux derniers "contre" l’autre. Inversement : les deux premiers enfants ont très peu d’écart et le petit dernier arrive 6 ans après. Cette histoire d’enfant du milieu ne tient pas. »
La place de médiateur
La spécialiste reconnaît que certains schémas de fratries peuvent faire en sorte que l’enfant du milieu ait une position différente :
« Peut-être qu’une fratrie où il y a 3 filles avec 3 ans d’écart, alors celle du milieu aura une position particulière, mais tout comme la dernière ou la première. »
Emmanuelle Rigon observe surtout les avantages des enfants du milieu. Que ce soit durant leur enfance ou bien après à l’âge adulte :
« Ce sont souvent des enfants qui ne sont pas si perdus que ça parce qu’ils arrivent à bien se débrouiller en récupérant les avantages de l’aîné et ceux du plus jeune. Puis ils sont souvent médiateurs entre les deux. Et ça on le voit beaucoup plus tard lorsqu’ils deviennent adultes. C’est souvent le deuxième qui fait une médiation entre les deux autres. »