Charlie, 7 ans et deux mamans
La maison des Maternelles- 4 min 16 s
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Charlie, 7 ans, est une petite fille joyeuse. Comme chaque enfant elle se rend à l’école, apprend ses devoirs en rentrant à la maison, joue, rit. La seule différence de Charlie par rapport à ses camarades est qu’elle a deux mamans :
« J’ai dit à toute l’école que j’avais deux mamans et ça leur a un peu paru bizarre. »
Florence et Marie, ses parents, ont pu constater qu’il a fallu un peu de temps aux camarades de leur fille pour comprendre. Mais le couple de mamans a pu compter sur le soutien des enseignants :
« Les retours de sa classe ça allait du mensonge à être intrigué. Parce que Charlie a voulu qu’une copine vienne vivre à la maison, parce que sa copine voulait voir ce que c’est que d’avoir deux mamans. Et les maîtresses ont joué le jeu d’en parler aussi facilement que nous on en parle. Et d’expliquer, vis-à-vis des autres enfants, le fait qu’il y a des familles différentes. »
Des questions de la part des camarades
Ce n’est pas parce que la famille de Charlie est différente d’une cellule familiale "classique" que ses mamans souhaitent la sortir du lot :
« On est sur le même pied d’égalité que tout le monde. On a un enfant qui va à l’école, on veut que l’enfant aille bien. On n’a pas envie d’en faire trop alors que tout ce que souhaite Charlie c’est de rentrer dans le moule. »
Charlie doit parfois affronter des interrogations de ses camarades concernant sa famille :
« À l’école tout le monde m’aime et je ne suis pas différente pour les autres, à part s’ils ont des petites questions des fois : Comment on fait un bébé ? Pourquoi t’es née comme ça ? Comme tu as deux mamans c’est pour ça que tu es une fille ? »
« C'est bien d'être différent »
Mais la petite fille n’a pas toujours vu que sa famille était un peu différente des autres, comme se souvient une de ses mamans :
« Au départ il n’y avait pas de questionnement de sa part. Ça a commencé quand elle a pris conscience de la préparation de la fête des mères et de la fête des pères. C’est là qu’elle a tilté en disant: "Mais du coup moi j’ai pas de papa !" C’est là aussi qu’elle a pris conscience que non seulement elle en avait pas mais que dans sa classe elle était la seule. »
Une prise de conscience qui n’a pas été un fardeau ou une passade compliquée pour l’écolière. Car ses mamans lui ont appris que tout le monde, finalement, est différent et que c’est une richesse à cultiver :
« On lui a surtout expliqué que pour chaque différence il y avait une force à en tirer et que c’était bien d’être différent. Et qu’il ne fallait surtout pas en avoir honte. Et que si elle a cette différence-là, tous les enfants sont aussi différents les uns des autres. »