Les sages-femmes en colère !
La maison des Maternelles- 1 min 32 s
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Elles étaient des centaines mardi 26 janvier à faire la grève. Les sages-femmes de France sont en colère et se sentent les grandes oubliées du Ségur de la santé, comme en témoigne Anna Roy, sage-femme libérale :
« Les sages-femmes se sentent méprisées parce qu’elles le sont. Elles réclament 3 choses essentiellement :
- La reconnaissance de ce qu’elles font et de ce qu’elles sont.
- Une hausse des salaires car nous sommes mal payées.
- On réclame du temps et de pouvoir s’occuper correctement de nos patientes ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.
C’est une grève tout à fait légitime pour laquelle on doit être entendues et on a besoin de réponses très concrètes et très rapides. »
Des salaires qui restent trop bas
Une sage-femme en hôpital va toucher, en début de carrière, environ 1500 euros selon les chiffres du ministère de la Santé. Une sage-femme libérale touche environ 1700 euros net par mois pour des horaires pas toujours faciles et des responsabilités très élevées comme le rappelle Anna Roy :
« Un salaire pour une vie qui n’est pas forcément toujours agréable quand vous devez vous priver de 2 week-ends par mois et de 2 nuits d’amour… Ou lorsque l’on vous rappelle vos responsabilités quand vous vous retrouvez devant un tribunal pour répondre de vos actes. »
Revalorisation du statut
Les sages-femmes souhaitent également avoir un statut médical, c’est-à-dire une reconnaissance universitaire pleine et entière. Elles doivent faire 5 ans d’études pour obtenir leur diplôme et passer la première année de médecine, réputée pour être une des épreuves les plus compliquées en France.
Cette reconnaissance va également plus loin car il faut comprendre que selon le code de la santé publique et donc, devant les tribunaux les sages-femmes sont considérées au même titre que les médecins ou que les dentistes. Mais administrativement elles sont assimilées aux professionnels non-médicaux. C’est ainsi que lors du Ségur de la santé, une nouvelle prime mensuelle de 183€ leur a été accordée, comme à tous les personnels non-médicaux. Une décision vécue comme un nouvel acte de mépris du gouvernement envers la profession.
Plus d’effectifs
Manque de temps, d’argent… Les sages-femmes se retrouvent parfois à gérer des situations d’urgence qui les empêchent de bien faire leur métier. Cela donne lieu à des situations alarmantes. Le Collège national des sages-femmes de France (CNSF) a ainsi publié en juin 2020 une étude qui montre que 42% des sages-femmes cliniciennes et 31% des libérales souffrent de burn-out. Une alerte relayée par Anna Roy qui a lancé, en novembre 2020, une pétition « 1 femme = 1 sage-femme » qui a déjà été signée par plus de 65 000 personnes.