Handicap : le choc à la naissance
La maison des Maternelles- 41 s
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LMDM - Est-il normal d’être dans le déni quand on nous annonce que notre bébé a un handicap ?
Céline Bidon-Lemesle - L’annonce d’un handicap est vécue de façon violente. Cela envoie au cerveau un message de catastrophe imminente donc la seule solution pour beaucoup de personnes c’est de convoquer inconsciemment le mécanisme de défense qu’est le déni. Il y a aussi la banalisation et la sidération qui permettent de maintenir l’équilibre psychique, d’éviter de s’écrouler.
Est-ce qu’il y a alors un deuil de l’enfant imaginé à faire ?
Le deuil de l’enfant imaginé doit s’opérer chez tous les parents, c’est un mécanisme classique. Dans le cas d’un handicap découvert à la naissance, le deuil est plus long à amorcer.
À l’arrivée de l’enfant, le fossé qui existe entre l’enfant imaginé et l’enfant réel varie en fonction de cette réalité, en fonction du handicap. Il est beaucoup plus difficile de se remettre lorsque l’enfant réel va, de par son handicap, impacter la vie de la famille, que lorsque que l’enfant qui vient de naître n'a simplement pas les cheveux ou la couleur des yeux que l’on avait imaginé.
Existe-t-il des étapes dans l’acceptation ?
Le deuil n’est pas forcement juste la mort de quelque chose. C’est aussi un processus. En théorie, on passe par des étapes :
- la sidération,
- la colère,
- la dépression,
- la remontée.
Dans la réalité clinique il y a des allers-retours entre ces phases-là.
Ce qui permet l’acceptation, c’est la confiance qu’on porte dans son enfant et la façon dont on le regarde. Cela donne un élan vital aux familles. L’expérience de vie que cet enfant nous donne devient un cadeau, il enrichit la personnalité des parents, obligés d’être résilients.