Je suis devenue mère à 51 ans
La maison des Maternelles- 18 min 37 s
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« Je savais que j’aurai un enfant ! » Pour Marie, 55 ans, le doute n’a jamais eu sa place dans son désir de maternité : plus fort que tout pour elle. Marie a d'abord voulu un bébé avec l’homme qu’elle aimait. Malheureusement, alors que Marie a 43 ans, celui-ce décéde brutalement. Elle doit vivre le deuil de l’homme qu’elle aime. Mais pas le deuil de sa maternité :
« Un jour je me suis dit que ce n’était pas parce qu’il était mort que ma vie était terminée et que je n’aurai pas d’enfant. Et là j’ai commencé à me dire que je pouvais en avoir un avec un donneur. »
La gynécologue de Marie va alors l’orienter vers une FIV. Dans un premier temps la spécialiste lui conseille un double don : ovocytes et sperme pour concevoir un bébé. Mais Marie n’est pas prête et veut tenter avec ses propres ovocytes. Elle part en Espagne, on lui implante un embryon issu du sperme d’un donneur et de son ovocyte. Malheureusement la FIV échoue.
Marie ne baisse pas les bras : elle recommence mais cette fois avec un don d’ovocytes, mais la FIV ne prend toujours pas. La troisième tentative échoue aussi. Marie n’y croit plus :
« Je me suis dit à ce moment-là que je n’aurai pas d’enfant. »
Le désir d'enfant plus fort que tout
Quelques années plus tard, Marie a 49 ans et le désir d’enfant est toujours fort. Elle repart en Espagne pour tenter à nouveau de faire une FIV. Elle fait une nouvelle tentative et tombe enceinte. Il y a 2 embryons. Marie en perd un premier très rapidement. La grossesse se poursuit pour le second, bien que Marie souffre de ne pas être très bien accompagnée sur le plan médical. La grossesse va alors s’interrompre tragiquement :
« J’ai fait une fausse couche tardive à un peu plus de 22 semaines. Ça a été très douloureux. Mais je suis tout de suite repartie dans ma vie. La clinique en Espagne m’a alors prévenu que j’atteignais la limite d’âge légale pour une autre implantation (NDLR : 50 ans en Espagne), mais que vu que mes embryons étaient congelés, on pouvait en tenter une autre. »
Les jumelles arrivent
Après une longue réflexion, Marie décide de se lancer dans cette cinquième et ultime FIV :
« C’était celle de la dernière chance. J’étais assez fataliste et j’avais fait tout ce qui était en mon pouvoir. Je m’étais donné toutes les chances, ensuite c’est la vie qui décide… »
Après quelques examens pour valider la nouvelle, Marie apprend qu’elle est enceinte. Cette fois elle le cache à sa famille pour ne pas l’inquiéter, et ne les préviendra que vers 4 mois de sa grossesse. Marie n'attend pas un... mais bien 2 bébés ! Malgré une future une pré-éclampsie à 34 semaines, ses 2 filles naissent en bonne santé.
La bienveillance des proches
Quand elle rentre à la maison, une amie s’installe chez Marie pendant 15 jours pour l’accompagner dans ses débuts de maman. Elle va également chercher du soutien sur les réseaux sociaux, auprès des communautés de parents de jumeaux.
Entourée par des proches bienveillants, Marie n’a pas souffert de la pression ou du jugement des autres. Et quand on lui demande si elle a peur pour l’avenir, rapport à son âge, Marie répond :
« Un de mes frères très angoissé, m’a mis beaucoup de pression pour que je prenne une assurance prévoyance. Mais moi je n’ai pas d’angoisse sur l’avenir, que ce soit les concernant ou me concernant. »