Un implant révolutionnaire pour guérir les prématurés
La maison des Maternelles- 2 min 58 s
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Lina est née avec 4 mois d’avance. La petite fille souffre d’une insuffisance cardiaque courante chez les prématurés : une persistance du canal artériel. Le docteur Mathilde Meot, cardiologue à l’hôpital Necker à Paris, nous explique l’origine de cette malformation :
« Le canal artériel est un vaisseau qui existe pendant la vie fœtale mais qui est censé se fermer à la naissance. Chez les prématurés il est fréquent que ce canal ne se ferme pas. Plus le bébé est petit, nait précocement, et moins le canal se ferme. »
Normalement, lorsque le cœur pompe le sang, celui-ci passe par l’aorte pour aller ensuite irriguer tous les organes. Mais si le canal artériel n’est pas fermé, une partie du sang va passer par l’artère pulmonaire pour se retrouver dans les poumons.
Conséquences : les poumons du bébé sont trop irrigués, et le reste de ses organes, pas assez, son coeur fatigue également. Il existe des traitements médicamenteux pour refermer le canal mais s’ils ne suffisent pas, il faut alors opérer l’enfant.
Un implant microscopique
Une chirurgie lourde et invasive comme en témoigne le docteur Sophie Malehzadeh Milana, cardiologue à l’hôpital Necker :
« La chirurgie était la seule option que l’on avait jusqu’ici. Mais c’est invasif car il va falloir faire une cicatrice sur le côté, pousser un peu les poumons pour accéder au canal artériel. La phase post-opératoire, c’est-à-dire les quelques heures qui suivent la chirurgie, peuvent alors être très compliquées. »
Afin d’éviter la chirurgie il existe désormais un nouveau dispositif qui consiste à introduire, via un cathéter, un implant dans la veine fémorale au niveau de l’aine du bébé.
De là, l'implant, de quelques millimètres seulement, va alors remonter de la veine fémorale jusqu’au cœur, pour venir fermer le canal artériel. Lina a pu profiter de cette technologie à l’hôpital Necker, lui évitant une lourde opération et permettant de refermer son canal artériel. D'autres bébés ont pu en bénéficier, comme Luc, né à 5 mois de grossesse et opéré il y a 2 mois. Sa mère témoigne :
« On va vu tout de suite qu'il allait mieux. C'était stressant le jour-J, mais après ça nous a beaucoup aidé. Je me dis que sans ça, nous n'en serions pas là. »