Moins d'épisiotomies, c'est possible !
La maison des Maternelles- 3 min 1 s
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Le professeur Didier Riethmuller est gynécologue obstétricien à Grenoble. Grâce à différentes techniques, il a réussi à baisser drastiquement le nombre d’épisiotomies pratiquées dans son établissement :
« Actuellement on pratique 2 % d’épisiotomies, alors qu’en 2017 il y avait environ 20% d’épisiotomies dans cet établissement. »
Pour atteindre un tel résultat, le spécialiste utilise la manœuvre de Couder :
« Vous avez le diamètre des 2 épaules, et une des solutions pour réduire le diamètre total c’est d’aller abaisser le membre supérieur antérieur du fœtus à partir du moment où la tête est dégagée. Donc avec cette manœuvre on diminue de plus de 3 centimètres le diamètre total, et donc, la sollicitation au niveau du périnée postérieur est incroyablement diminuée. »
Limiter les déchirures
Une manœuvre qu’il enseigne aux équipes médicales, car elle permet de diminuer les épisiotomies :
« Au moment de la sortie de la tête du bébé, l’augmentation de la longueur du périnée postérieur va atteindre +250 à +300 %. C’est absolument énorme. Donc il faut freiner avec une main la progression de la tête pour que ça ne sorte pas trop vite parce qu’il faut laisser le temps à ce périnée de se distendre. C’est comme un élastique qui a un peu trop chauffé au soleil. Si vous tirez brutalement il va casser, alors que si vous tirez très doucement vous allez pouvoir lui donner une certaine longueur. Et puis vous allez utiliser votre pouce et votre index sur le périnée postérieur, comme si vous alliez faire des renforts complémentaires pour vraiment limiter les déchirures au niveau de la sphère sphinctérienne. »
Conserver la zone périnéale
Caroline Cutuil, sage-femme, a constaté les bienfaits et les bons résultats au quotidien grâce à ce type de pratique :
« Les gestes qui permettent la protection périnéale ont pu changer certaines pratiques au sein de notre équipe. Surtout en amenant une attention particulière au fait de faire le plus possible attention au périnée. Car je pense que c’est important pour la femme de se dire que cette zone-là est intacte. Et plus la lésion est légère, plus en termes de sensations ou de façon dont on se remet d’un accouchement, les choses seront facilitées. »
Et les premières touchées par toutes ces méthodes, ce sont les jeunes mères. Comme Aude, maman de Côme qui a accouché sans épisiotomie :
« J’ai pas eu de points, je n’ai rien eu. Donc je me sens très bien. J’ai des douleurs au ventre parce que l’utérus reprend sa place mais sinon au-delà de ça, ça va bien. J’ai eu un très bon suivi et accompagnement pendant l’accouchement. »