Pourquoi mettre son enfant en internat ?
La maison des Maternelles- 5 min 56 s
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Alors qu’il n’existe qu’une quarantaine d’internats d’excellence en France métropolitaine, Emmanuel Macron a annoncé le 8 septembre dernier vouloir faire évoluer ce chiffre pour qu’il y ait un internat par département d’ici la rentrée 2022.
Avant d’inscrire votre enfant, il faut savoir que l’internat requiert une participation financière de la part des familles. Au collège ou au lycée, cette somme varie autour de 1 250 euros par enfant. Le reste est pris en charge par l’État. Pour les familles les plus démunies, de nombreuses aides sont disponibles.
À l'entrée au collège
L’une des peurs des parents à propos de l’internat est de voir leur enfant partir loin d’eux à un jeune âge. Dominique Lelong-André, directrice de deux internats apprentis dans le Val d’Oise, estime qu’il ne faut pas précipiter les choses :
« À titre personnel, je pense qu’en primaire c’est un peu plus compliqué parce que les enfants ont quand même besoin d’un lien affectif très fort avec leurs parents et l’internat ne remplace pas papa et maman. L’adolescence est un autre moment, on a envie de retrouver des copains, on est aussi dans un conflit familial. L’internat permet aussi d’empêcher certains conflits familiaux. Je conseille l’internat à partir de la 6ème. »
Outre l’âge de l’enfant, il est légitime de se demander si les établissements sont adaptés à tous, et notamment aux enfants porteurs de handicaps :
« À partir du moment où on travaille avec l’équipe éducative, professorale et la famille, qu’il y a une structure pour accueillir le jeune, oui bien sûr. On est dans une école inclusive et le handicap fait partie de la solidarité, fait partie d’un lien avec les élèves et les fait grandir. Donc il n’y a aucune raison pour qu’un enfant en fauteuil roulant ne soit pas dans un établissement scolaire avec un internat. »
Les internats publics relevant directement de l’Éducation nationale, il en est de même pour les PAI (Projet d’Accueil Individualisé). Les enfants présentant des allergies sont bien évidemment suivis :
« Tous les PAI sont obligatoires dans les établissements scolaires, donc à l’internat aussi. On suit le protocole sanitaire et médical de tout enfant. S’il ne faut pas de gluten, on ne lui donnera pas de gluten. D’où l’importance aussi de ne pas prendre des enfants trop jeunes en internat parce qu’il faut qu’ils connaissent leurs spécificités. »
« Pas de téléphone portable le soir »
L’internat du 21ème siècle n’a rien à voir avec son prédécesseur. Les établissements ont pour beaucoup été remis à neuf, les méthodes ont évoluées, mais certaines choses n’ont pas changées, témoigne Dominique Lelong-André :
« Dans mes établissements, on n’a pas de téléphone portable le soir, ni de jeux vidéo, on travaille beaucoup les jeux de société, les jeux de groupe, l’échange, la discussion, les livres. On n’est pas derrière son écran. »
L’internat permet également aux enfants de se responsabiliser et de consacrer du temps à des activités plus humaines :
« Une fois par semaine ce sont les enfants qui font la cuisine. Il y a une vie autour de la cuisine, une vie collective, un partage. Et puis on mange très correctement. »
L'importance de communiquer
Malgré tout, les enfants en manque de leurs parents sont nombreux et Dominique Lelong-André comprend leur tristesse. Elle conseille donc aux parents d’être dans la compréhension et la communication :
« Il faut continuer à être en lien régulièrement avec l’équipe qui accueille l’enfant. Je comprends qu’on soit un peu triste quand on est plus avec ses parents. Le tout, c’est de savoir pourquoi il y va, est-ce qu’il a bien compris le bienfait de l’internat ? C’est ça qui est le plus important, il faut que ce soit quelque chose de partagé, avec un vrai projet derrière. Il faut qu’il sache ce qu’il va faire après l’internat. C’est une compréhension. Avec toute compréhension, on peut avancer. »