Parents handicapés : comment en parler aux enfants ?

La maison des Maternelles

Mon fils n’ose pas parler de mon handicap à l’école Régine Scelles - Il faut savoir si l’on se sent de parler de cela avec son enfant. Parfois c’est difficile, surtout si l’enfant est adolescent. Donc il ne faut pas hésiter à dire à l’enfant : « tu as besoin de parler de ça, pour moi c’est trop difficile, mais tu peux en parler à ton papa, ta grand-mère, à un psychologue ». Parfois, l’enfant va dire que c’est ce problème là, mais finalement il y en a un autre. L’enfant peut dire quelque chose qui ne va pas, en parlant de son parent en situation de handicap, alors qu’en fait il s’agit de tout autre chose. Mon enfant dit qu’il a honte Si l’enfant arrive à dire cela, c’est déjà qu’il va bien. Après ce n’est pas toujours facile à recevoir pour les parents. Il s’agit de la question du conflit de loyauté. Cela peut être aussi une invitation de l’enfant à faire parler le parent de son handicap. Parler du handicap peut donc être libérateur pour l’enfant, comme pour le parent. Mon enfant veut toujours m’aider L’enfant en question peut être moins anxieux s’il sait que quelqu’un d’autre peut aider le parent à sa place. C’est quelque chose d’important. Un enfant peut aider son parent handicapé pendant une période, et y trouver du bénéfice, mais a un moment ce n’est plus possible. Et à ce moment-là, il faut qu’il sache que quelqu’un pourra prendre le relai. Ce qui est terrible pour l’enfant, c’est de se dire : « si je ne suis pas là, il n’y a pas personne ». C’est trop lourd. Il faut qu’il y ait des dispositifs sociétaux qui disent aux enfants que quelqu’un peut prendre le relai auprès de leurs parents. Mon enfant s’inquiète pour moi, me demande toujours si un traitement pourra me guérir  Déjà, si l’enfant en parle, c’est, encore une fois, très bien. Après, soit vous décidez de dire à l’enfant ce que vous savez des traitements, soit cela est trop difficile, et dans ce cas là on peut proposer à l’enfant de rencontrer un médecin ou un psychologue : quelqu’un en qui le parent ait confiance. Ce point là est très important. Il peut dire à son enfant : « Je pense que ça serait bien que tu en parles, pour moi c’est trop difficile mais cette personne-là a ma confiance, et je pense qu’elle t’aidera ». Cela peut être l’autre parent, les grands-parents, un médecin généraliste…