Neuroblastome : qu’est-ce que c’est ?
La maison des Maternelles- 6 min 12 s
- extrait
- tous publics
Du même programme
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles La maison des Maternelles à votre service diffusé le 21/11 | 33 min
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles Émission du jeudi 21 novembre 2024 diffusé le 21/11 | 22 min
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles La maison des Maternelles à votre service diffusé le 20/11 | 33 min
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles Émission du mercredi 20 novembre 2024 diffusé le 20/11 | 22 min
Le neuroblastome est la tumeur la plus fréquente après les leucémies. Si elle se localise généralement au niveau de l’abdomen, « elle peut également se trouver au niveau du thorax, au niveau du cou et au niveau pelvien » d’après le Docteur Gudrun Schleiermacher, pédiatre oncologie à l’institut Marie Curie.
Cette maladie infantile « est détectée avant l’âge de 5 ans et dans la majorité des cas autour de 2 ans. Il existe aussi des formes qui sont détectées en anténatal. On la trouve lors des échographies de surveillance et lors des dernières étapes de la grossesse ».
« Il y a des enfants qui n'ont pas besoin de traitement »
Le neuroblastome peut prendre différentes formes, comme nous l’explique le Docteur Gudrun Schleiermacher :
« Derrière le mot neuroblastome se cache différentes maladies. Il y a des formes de haut risque qui nécessite beaucoup de traitement et pour ces formes-là malheureusement le taux de survie est aux alentours de 50%. De l’autre côté, il y a des enfants atteints de neuroblastome qui ont une forme de bas risque ou de risque intermédiaire, qui auront besoin de très peu ou pas de traitement. »
Le traitement de cette maladie varie donc en fonction de la gravité de la maladie, il peut ainsi aller de « rien du tout, à tout l’arsenal de traitement que l’on connait pour un cancer de l’enfant ».
La pédiatre oncologue avoue que les chercheurs n’ont « pas encore tout à fait compris les mécanismes derrière ce phénomène », même si la recherche avance :
« Il y a des formes où on sait qu’il y a de fortes chances de régressement spontané sans aucun traitement malgré le fait qu’il s’agisse de cellules cancéreuses. On sait que ce sont des cellules cancéreuses qui peuvent disparaitre toutes seules mais on sait qu’on peut prédire un peu le comportement de la tumeur chez des enfants. »
Elle estime qu’il « est donc important au niveau du diagnostic de bien déterminer les facteurs de risque pour adapter au mieux le traitement et son intensité. »
80% de guérison
Malgré cette part de mystère qui subsiste, les traitements mis au point permettent « à peu près 80% de guérison pour l’ensemble de patients atteints d’un neuroblastome ». Des chiffres qui « dépendent beaucoup des facteurs de risque déterminés au moment du diagnostic ».
Ainsi, les traitement peuvent prendre la forme d’une chirurgie ou d’une radiothérapie, mais les avancées ont permis de développer d’autres formes :
« Notre axe fort, la chimiothérapie, sera nécessaire en fonction des facteurs de risque. Aujourd’hui, il existe aussi des approches d’immunothérapie, on essaie d’utiliser le système immunitaire pour combattre cette maladie. »
« On doit faire des progrès »
Cette dernière approche nourrit énormément les espoirs des spécialistes, désireux d’apporter une alternative à la chimiothérapie, très peu adaptée aux enfants :
« Les traitements qu’on utilise aujourd’hui, la chimiothérapie, sont des médicaments forts et qui ont pour objectif de tuer les cellules cancéreuses mais avec des mécanismes peu spécifiques qui vont donc agir à la fois au niveau des cellules cancéreuses mais également au niveau des cellules normales dans le corps. Ce qui explique les effets secondaires que l’on peut observer à court, moyen et long terme après un tel traitement. On doit donc faire des progrès pour trouver des traitements plus spécifiques pour mieux combattre ces maladies. »
Gudrun Schleiermacher, se réjouit de la « grande mobilisation pour réunir les laboratoires de recherche qui travaillent sur ces maladies ». Elle estime qu’il est urgent de « trouver à la fois des nouveaux traitements et d’autres part mieux adapter les traitements au niveau de la sévérité et diminuer les effets secondaire à moyen et long terme ».