Fin de la scolarité à domicile : les parents en colère
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Dans le cadre du plan de lutte contre les séparatismes, le chef de l’État Emmanuel Macron a declaré, vendredi 2 octobre, que l'instruction scolaire à domicile serait, à partir de la rentrée 2021, «strictement limitée, notamment aux impératifs de santé », et que « l'instruction à l'école » serait rendue « obligatoire » dès l'âge de trois ans. Jusqu'à présent, l'instruction était obligatoire jusqu'à 16 ans, mais pas l'école à proprement parler.
La déclaration a provoqué un tollé, notamment chez les parents qui ont fait le choix de l’école à la maison et se sentent injustement pointés du doigt. Anne Dettremerie est maman de 3 enfants, à qui elle fait l’instruction en famille depuis 10 ans. Elle est également une porte-parole de l’association Les Enfants d’abord, qui regroupe les parents qui ont fait ce choix de l’école à la maison. Elle explique :
« L’association Les Enfants d’abord est historique dans le milieu de l’instruction à domicile. Je ne connais pas de famille radicalisée dans l’association, qui est pourtant très représentative des familles. Une énorme majorité des parents n’ont rien à voir avec la radicalisation religieuse. »
D’après les chiffres du gouvernement, l’instruction à domicile représenterait 0,03% des enfants de moins de 16 ans. Pour ces familles, les déclarations du président de la République sont un choc, précise Anne :
« Les réactions sont celles liées à un choc. Certaines personnes sont dans une situation de figement, d'angoisse. D'autres sont dans l'affrontement. Et il y a l'autre possibilité qui est celle de la fuite. »
Les familles qui choisissent l'instruction à domicile sont pourtant très contrôlées, comme en témoigne Anne :
« Cela fait 10 ans que chaque année nous sommes contrôlés par un inspecteur de l'académie, plus tous les 2 ans un contrôle par les services sociaux de mon village. »
Anne exprime aussi son inquiétude quant aux moyens mis en oeuvre pour lutter contre la radicalisation :
« Si interdire l’instruction en famille est une mesure phare de la lutte contre le terrorisme, je suis très inquiète des moyens mis en œuvre pour lutter contre ce fléau. Je trouve que c’est un loi très liberticide et quand je vois que mon pays se réclame de « liberté égalité fraternité » je m’interroge. Une telle loi atteint un choix fondamental des droits de l’Homme : l’enseignement est choisi librement au niveau philosophique par les parents. »