Comment parler de sexualité avec les adolescents ?
La maison des Maternelles- 5 min 52 s
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La sexualité fait partie de l’éducation
La sexualité est un phénomène normal chez l’être humain. En tant que parent, il faut transmettre votre respect à l’adolescent, en évitant les petites réflexions intrusives, comme l’explique Marie-Laure Brival, gynécologue obstétricienne :
« "Il y a un âge pour commencer, c’est trop tôt pour toi, tes études avant tout…" : en disant ça à un adolescent, c’est comme si on lui disait qu’il y a des préoccupations beaucoup plus nobles que la sexualité, et que la sexualité est affaire de peccadilles, voire que c’est mal. »
Plus que des phrases ou des mots, c’est un comportement qu’il faut adopter. La sexualité fait partie de l’éducation, c’est un tout et il faut commencer dès le plus jeune âge :
« Effectivement c’est dès tout petit, dans le respect et la protection de soi que ça commence. Je crois que tout-petit, apprendre à un enfant à limiter son espace de sécurité, qu’on ne s’introduise pas dans son espace de vie, c’est essentiel. Il faut créer dès le plus jeune âge la notion d’intimité. Ensuite, automatiquement, quand arrivera l’âge des premiers rapports sexuels, l’enfant sera réceptif. »
« Les adolescents sont extrêmement pudiques »
Si la sexualité doit faire partie intégrante de l’éducation, et ce dès le plus jeune âge, il ne faut toutefois pas brusquer les adolescents. Marie-Laure Brival précise qu’aujourd’hui la sexualité n’est pas totalement débridée chez les jeunes, contrairement aux idées reçues :
« L’âge du rapport sexuel n’a pas changé. Les dernières statistiques montrent que c’est toujours 17 ans chez le garçon, 17 ans et quelques mois chez la fille. »
Ainsi, il ne faut pas transformer une jeune adolescente en femme. Les étapes doivent être progressives. La première consultation gynécologique par exemple, ne correspond pas forcément à un examen physique du corps :
« Les adolescents sont extrêmement pudiques. Et demander à une adolescente de se déshabiller pendant une consultation et de se mettre en posture d’examen gynécologique est une forme d’agression. »
La gynécologue obstétricienne termine en indiquant que le frottis vaginal ne doit pas se faire, sauf cas exceptionnel, avant 25 ans.