Les magasins s'engagent contre les jouets genrés
La maison des Maternelles- 1 min 36 s
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Et si l’égalité des hommes et des femmes dans la société commençait par le choix des jouets ? Pourquoi les petites filles devraient-elles jouer à la poupée et enfiler des perles et les petits garçons s’amuser avec des voitures et des jeux d’aventures ? Ces stéréotypes de genre peuvent pousser les enfants à limiter leur champ des possibles quant à leur choix d’étude ou de carrière professionnelle.
Une Charte pour la mixité
Un an après la signature de la Charte pour une représentation mixte des jouets entre les professionnels de la filière et l’État, une version 2020 a été signée le 24 septembre à Bercy. Se sont joints à cette charte, la fédération de la vente à distance et la fédération du commerce coopératif, ainsi que de nombreuses associations. Tandis que les anciens signataires ont réaffirmé leur engagement, comme certaines entreprises de crèches ou des ludothèques, mais aussi le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).
Dans cette charte, les fabriquants et distributeurs de jouets et jeux s’engagent à travailler pour développer la mixité dans les jeux et ainsi œuvrer à l’avenir des enfants. Car comme l’a rappelé Agnès Pannier-Runacher, ministre délégué auprès de l’Économie, des finances et de la relance, lors de la signature de la charte :
« Tout commence avec les jouets, qui se sont de plus en plus genrés ces dernières années. »
Supprimer le genre dans les rayons
Pour réussir se défi, les distributeurs et commerçants travaillent sur 3 grands axes, comme l’explique Franck Mathais, porte-parole de JouéClub :
« La priorité était de mettre l’accent sur 3 points :
- Favoriser la mixité pour supprimer les stéréotypes de genre dans l’univers des jouets d’imitation et des jeux scientifiques.
- Communiquer via les catalogues.
- Faire en sorte, auprès des clients, que les vendeurs aient un vocabulaire qui supprime le stéréotype de genre. »
L’idée est de progressivement faire disparaître le rose attribué aux filles et le bleu aux garçon dans les rayons, mais aussi de mettre des petits garçons sur des jeux d’imitation de ménage, ou des petites filles sur des établis de bricolage pour que les enfants puissent, dès le plus jeune âge, se projeter dans n’importe quel métier ou rôle.
85 % des jouets prescrits par les enfants
Si sur le terrain les professionnels du jouet respectent de plus en plus la charte, Franck Mathais rappelle que certains produits sont toujours genrés :
« Par exemple prenez le doudou pour les tout-petits. On peut trouver un lapin qui sera en version rose, bleue et marron. Parce que, pour les fabriquants, en termes de marketing, cela leur donnera plus de potentiel de vente que s’ils ne faisaient qu’une version en marron. »
Comme le rappelle le professionnel, 85 % des jouets sont prescrits par les enfants. Ils peuvent donc réclamer des jouets genrés, en fonction des modes, de l’influence de leurs amis… C’est là, selon Franck Mathais, que le rôle du parent est important :
« Notre rôle de parents finalement est donc de comprendre pourquoi nos enfants désirent tel ou tel type de jouet ; comprendre ce que tel jouet va leur apporter et les aider à se construire, à s’intégrer dans un groupe, à développer leur connaissance ou leur curiosité. »