Cette sage-femme qui a changé ma vie [vidéo intégrale]
La maison des Maternelles- 24 min
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Un suivi tout au long de la vie
En France, 18 000 sages-femmes exercent et accompagnent les femmes enceintes durant la grossesse et l’accouchement, mais pas seulement. Comme le rappelle Anne-Isabelle Boulogne, sage-femme coordinatrice à la maternité de Clichy, les sages-femmes peuvent aussi assurer le suivi post-partum et gynécologique tout au long de la vie d'une femme :
« Une femme qui va bien et qui n’a pas de pathologie peut être suivie par une sage-femme toute sa vie. »
Si la sage-femme doit assurer le bon déroulement de l'accouchement, son rôle est aussi de le préparer pendant les 9 mois qui précèdent. Anne-Isabelle Boulogne insiste sur la prise en charge de la mère mais aussi du co-parent pendant la grossesse :
« On a besoin d’être prise en charge. 9 mois d’une grossesse, c’est 9 mois pour petit à petit avoir ce bébé, et quand les papas sont préparés avec les mamans, la salle de naissance est complètement différente. »
Une rencontre qui peut changer une vie
Dans le cas d'un accouchement compliqué, le rôle de sage-femme est d'autant plus primordial qu'il.elle doit apporter un soutien moral à la patiente, la rassurer. C'est ce que nous raconte Marine, qui a accouché de Paco il y a 5 ans. Elle a été soutenue par Pauline, sage-femme à l’hôpital d’Argenteuil :
« J’étais enceinte de 32 semaines, j’ai perdu beaucoup de sang un matin donc j’ai été transférée d’urgence à l’hôpital d’Argenteuil. Quand je suis arrivé, le visage de Pauline, c’est le premier que j’ai vu. Mon bébé était en danger donc je n’étais pas sereine en arrivant, et Pauline m’a accueilli merveilleusement bien. Elle m’a dit : "Ne vous inquiétez pas, on va tout faire pour vous sauver" »
Quelques jours plus tard, Pauline et Marine se retrouvent pour parler des conditions de l'accouchement, mettre des mots sur ce que Marine a vécu. Pauline explique aussi que cet échange est important pour elle :
« C’est des situation où tout va très vite, donc c’est hyper important même pour nous, de savoir si on a fait des choses bien malgré l’urgence, est-ce qu’on a su trouver les bons mots, est-ce qu’on a su rassurer les parents au mieux... »
Un métier en manque de reconnaissance
Grâce aux sages-femmes de France, 2 000 bébés naissent chaque jour. Pourtant si importantes, elles estiment que leur profession n’est pas reconnue à sa juste valeur et réclament des changements : hausse des salaires, plus d’embauches et une reconnaissance médicale et non paramédicale.
Adrien Gantois, sage-femme et président du Collège Nationale des Sages-Femmes, s'exprimait sur le plateau de LMDM à ce sujet en Février dernier :
« Quand vous avez fait ce métier par envie de prendre en charge comme il se doit la naissance, et que vous arrivez dans un système qui méprise au quotidien tout votre travail, évidemment vous partez. Il manque une réelle volonté politique. »