PMA et Covid-19 : vers une reprise progressive de l'assistance médicale à la procréation
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Nadège a 43 ans. Maman d’une petite fille de 5 ans, qui est arrivée après 5 ans de parcours de procréation médicalement assistée (PMA), elle essaye, depuis 4 ans et demi, de concevoir un second enfant grâce à la PMA. Elle devait recevoir, à la mi-avril, son dernier embryon congelé. Mais depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19, toutes les activités liées à l’assistance médicale à la procréation sont en pause. Une situation qui pousse Nadège à commencer à faire le deuil de son envie de second enfant :
« Je vais avoir 43 ans le 7 mai (NDLR : À partir de 43 ans, l’Assurance maladie ne prend plus en charge les frais de PMA pour les femmes en France). Je ne vais donc plus être prise en charge. Sachant qu’avec l’âge qui avance, les chances diminuent… C’est très difficile de faire le deuil d’un projet de bébé… Ou sinon il va falloir envisager un don d’ovocyte à l’étranger, ce qui également très dur à accepter. »
L’Agence de la biomédecine avait recommandé, le 26 mars, de reporter toutes les activités cliniques et biologiques de PMA. Toutes les techniques étaient concernées : FIV, transfert d’embryon congelé, insémination artificielle, don de gamète et préservation de la fertilité non urgente. Mais avec la levée progressive du confinement, à partir du 11 mai, les directives vont changer.
Le point avec la professeure Catherine Metzler-Guillemain, responsable du service de biologie et de reproduction à l’hôpital de la Conception à Marseille. Elle était présente à la réunion entre les professionnels et l’Agence de biomédecine (ABM) qui se tenait jeudi 30 avril :
« Toutes les sociétés sont d’accord pour graduer la reprise, et prioriser les actes les plus simples (inséminations, transferts d’embryons congelés pour commencer), et envisager la prise en charge de nouveaux candidats donneurs de gamètes en dernier. Il n’y aura cependant probablement pas de ponction de donneuse d’ovocytes avant que tout soit à peu près rentré dans l’ordre. Et toute reprise d’activité sera conditionnée par l’Agence régionale de santé (ARS) et la direction de la structure. »
L’ABM est actuellement en train de rédiger les recommandations pour tous les professionnels et établissements. Des recommandations qui devront être étudiées puis validées par la Direction générale de la santé (DGS). Cette dernière ne pourra pas se prononcer avant le 11 mai, comme le rappelle la spécialiste. Il faudra donc attendre son avis pour que chaque centre puisse solliciter son ARS et envisager de reprendre ses activités.
Concernant, comme Nadège, les femmes qui ont eu 43 ans, durant cette période, la professeure Catherine Metzler-Guillemain, a indiqué « que le report de l’ALD infertilité pour les femmes qui atteignent la limite d’âge est en cours de discussion avec la Caisse nationale d’assurance maladie ».
C’est une des attentes de Nadège, et de nombreuses femmes actuellement :
« Je souhaiterais que la Sécurité sociale prenne en charge mon transfert d’embryon congelé et la dernière FIV auxquels j’aurais eu droit s’il n’y avait pas eu de confinement. »