Mon enfant a un trouble du déficit de l’attention (TDA)
La maison des Maternelles- 3 min 9 s
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TDA ou TDAH : ces sigles ne vous disent peut-être rien, mais ils concernent un bon nombre d’enfants. Ce sont les troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. Ces troubles vont causer principalement des problèmes de concentration chez l'enfant.
Des difficultés qui peuvent, sans diagnostic, leur rendre la vie très difficile, notamment à l’école. À quel âge peut-on le diagnostiquer ? Quelle prise en charge existe pour ces enfants et leur famille ? LMDM fait le point avec le Docteur Nathalie Franc, pédopsychiatre au CHU de Montpellier. Elle est notamment l’auteure de 100 questions/réponses pour comprendre et gérer l'hyperactivité chez l'enfant aux éditions Ellipses.
Au quotidien, quels sont les signes ?
Les enfants porteurs d’un TDA ou TDAH sont des enfants qui vont avoir des difficultés pour se concentrer et se focaliser. Ils sont donc plus instables et aussi plus impulsifs que les autres enfants. Et très souvent, ils sont aussi très émotifs.
Il y a 3 grands groupes de symptômes :
- Le déficit d’attention, l’incapacité à se focaliser, de passer d’une chose à l’autre, il va avoir du mal à démarrer une activité ou la terminer. Il en découle alors des difficultés d'apprentissage à l'école.
- L’impulsivité et l'hyper émotivité.
- L’hyperactivité : instabilité, un enfant qui va bouger sans arrêt, se tortiller, parler fort.
D’où vient ce trouble de l’attention ?
Le TDAH est un trouble neurodéveloppemental.
Il est déterminé en grande partie par des facteurs génétiques, bien que ce ne soit pas forcément héréditaire.
Cette vulnérabilité est présente dès la naissance chez l’enfant. Il y a plus de prédisposition dans les familles. Par exemple, on considère que lorsqu’un enfant a un TDAH, il y a 25% de risque pour chaque parent d’avoir eu ou d’avoir un TDAH.
Comment et à quel âge peut-on détecter le TDAH ?
Le diagnostic d’un TDAH est difficile à poser avant l’âge de 6 ans ou du moins avant l’entrée au CP comme nous l’explique le Dr Nathalie Franc :
« En maternelle, il est difficile de diagnostiquer et de voir des signes. Les enfants peuvent être remuants. La variation d’un enfant à l’autre est assez grande sans pour autant que ce soit pathologique ou hors de la norme. À 6 ans, c’est le début de nombreux apprentissages en classe où il faut se poser, rester en classe, commencer à apprendre. Donc c’est là que l’on voit ceux qui sont vraiment gênés ou ceux qui vont réussir à suivre. »
Ces diagnostics sont posés souvent tardivement. Cela s’explique par le fait que ce trouble demeure encore très mal connu encore par certains spécialistes :
« Bien que cliniquement, le TDA soit reconnu et que les associations sont très actives sur ce sujet, certains parents sont confrontés à des psychiatres qui refusent de déclarer ce trouble. Il est important de se diriger vers de bons spécialistes. »
Pour trouver de bonnes références, les associations de patients peuvent être d’une grande aide afin de trouver des spécialistes au niveau local.
Quel accompagnement pour l’enfant et la famille ?
En première ligne des traitements possibles, il faut un accompagnement pour l’enfant et pour les parents :
« Il faut notamment réussir à expliquer aux parents que l’enfant ne fait pas exprès. C’est important d’accompagner ces parents pour leur donner des astuces dans la vie de tous les jours. Par exemple, leur expliquer qu’il faut favoriser un système de récompense plutôt que de punition. Cet accompagnement permet aussi de changer le regard des parents sur leur enfant. De ne plus voir les choses qu’il faisait comme une provocation. Le diagnostic soulage en cela les parents. », explique le Dr Nathalie Franc.
Les aménagements au niveau scolaire peuvent aussi être très importants. Par exemple, leur permettre d’être au plus près du tableau, les autoriser à se lever, à bouger un peu. Il faut que les instituteurs aient une certaine vigilance envers eux.
Concernant les traitements existants pour les enfants ayant un TDAH, la France autorise la prescription de Ritaline. C’est un psychostimulant qui augmente la capacité d’attention et d’éveil. Ce qui fait que les enfants peuvent se concentrer davantage, bouger moins. Selon notre spécialiste, ce traitement peut beaucoup aider les enfants ayant un TDAH :
« On le voit beaucoup en consultation, très souvent, ce sont des enfants qui sont malheureux de leur pathologie, qui se sentent différents et en échec. Le traitement peut soulager bon nombre d’entre eux en leur permettant de facilité leur apprentissage à l’école notamment. Ce sont aussi des enfants qui vont avoir plus de difficultés à se faire des amis. Cela rajoute à leur mal être. »
A noter:
Tdah-France.fr / Tdah-partout-pareil.info