15 ou 20 après le premier bébé, redevenir parents ! [vidéo intégrale]
La maison des Maternelles- 22 min 22 s
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À la faveur d’une nouvelle union, parce qu’on a envie d’un petit dernier ou par surprise… Certains parents attendent un enfant plusieurs années après avoir eu le(s) premier(s). Comment vivent-ils cette nouvelle grossesse ? Quand est-il de la fatigue, des différences éducatives ? Comme se passe l'accueil d'un nouveau-né dans une telle fratrie ?
Le désir de maternité
Delphine est la maman de Pierre, 19 ans, Victor, 15 ans, et Emile, 6 mois. Pourtant, l'arrivée du petit dernier n'était, au début, pas une évidence pour Delphine. Ayant eu ses 2 premiers fils à 24 et 28 ans, elle ne pensait pas se relancer dans un projet de maternité :
« Quand j’ai rencontré mon conjoint après la séparation avec le père de mes 2 premiers fils, je lui ai dit tout de suite que je ne voulais pas d’enfant, ce qu’il a compris, vu mon âge (43 ans) ».
Mais c'est une « fausse alerte » de grossesse qui va finalement tout changer pour le jeune couple :
« Six mois après notre rencontre, certains symptômes m’ont fait penser que j’étais enceinte. Au début ca a été la panique… Nous habitons sur une île en Bretagne et nous n'avons pas trouvé de test de grossesse tout de suite.
Nous avons donc eu quelques jours pour prendre le temps, en parler, en nous disant qu'après tout, ça ne serait peut être pas un drame... Finalement, le test s’est révélé négatif. Au lieu de me sentir soulagée, j’ai fondu en larmes ! Suite à ça, j’ai enlevé mon stérilet… et je suis tombée enceinte 2 mois après ! »
Avoir envie d'un enfant... ou pas ! La question n'est pas si simple. Sophie Cadalen, psychanalyste, explique :
« Le désir d'enfant peut venir d'un tas de choses différentes. Une nouvelle vie de femme, une nouvelle histoire d'amour... Mais le désir de maternité n'est pas si simple qu'il n'y parait. On peut avoir envie, finalement se retrouver enceinte et se demander vraiment si c'est notre désir profond. On peut aussi s'être dit que cette page était tournée, mais finalement, la vie fait qu'on y revient.
Autour de 40 ans, il y a aussi moins le temps pour réfléchir. C’est peut-être une idée de "folie", un peu, qui s’invite dans cette décision. Il n’y a de toute façon pas de "bonne" ou "mauvaise" raison de faire ce choix. C’est aussi un projet à 2. »
Une grossesse à 20 ans ou 40 ans, ça change quoi ?
Chaque femme vivant sa grossesse différemment, il n'y a pas de règles en fonction de l'âge ! Delphine témoigne :
« J'étais assez inquiète les premiers mois, à cause du risque plus important de malformations du bébé, notamment la trisomie 21. Cependant, après avoir passé tous les tests, j'ai vécu une grossesse très sereine ! Les choses ont beaucoup évolué en matière de suivi de grossesse en 20 ans, c'était très différent que pour mes premières grossesses. L'accouchement a été aussi différent : j'avais le souvenir de quelque chose d'assez brutal pour mes 2 premiers accouchements. Là, j'ai pu faire du peau à peau, les choses se sont passées beaucoup plus dans la douceur. »
Au niveau médical, et au-delà du risque de trisomie 21 plus accru, sachez qu'unegrossesse tardive (après 40 ans) est aussi synonyme de surveillance rapprochée.
La nouvelle fratrie
Julie a 4 enfants, âgés de 17 ans à... 1 mois ! Elle témoigne :
« On est entouré d’enfants d’âge très différent donc c’est très animé. Je passe de problématiques de la vie d'une jeune fille de 17 ans à celles d'un nouveau-né... C’est un grand écart qu’il faut faire ! »
Dans ces fratries pas tout à fait comme les autres, la jalousie peut aussi exister, ce qui est normal, comme l'explique Sophie Cadalen :
« La jalousie c'est normal : l'enfant le plus grand va vérifier que se place est toujours là ! Il va aussi constater que les parents sont différents. Il peut mal réagir, mais ça, c'est vrai quel que soit l’écart entre les enfants. Le grand peut avoir l’impression que la mère ou le père s’occupe plus ou mieux du petit.
Cela peut être l’occasion de le faire parler sur son vécu d’enfant, de comment il s’est senti avec ses parents étant plus jeune, et aussi de redire des choses comme : "Je n'ai pas fait tout pareil avec toi forcément, mais j’ai fait d’autre chose". Il faut assumer qu'on ne soit pas le même parent avec 20 ans d'écart. Et surtout, laisser exprimer le ressenti de chaque enfant.
Si l’enfant vit vraiment mal la situation, cela peut être le moment de venir questionner le rapport que l'on a avec lui. Et ne pas hésiter à se faire aider en voyant un psy ensemble, par exemple. »
Concernant l'implication des plus grands auprès du nouveau-né, si cela peut être une expérience très enrichissante pour tous, Sophie Cadalen prévient :
« Impliquer les plus grands, oui, mais attention ! Ce bébé, c’est notre projet, et demander aux aînés trop d’implication, ce n’est pas juste non plus. Si l'aîné s’en mêle car il en a envie, tant mieux, mais n'oubliez pas que ce n’est pas son enfant, et que ça n’a pas a le devenir ! »