Syndrome du bébé secoué : en parler pour prévenir
La maison des Maternelles- 2 min 13 s
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Le 7 mars dernier, Aude organisait à Boulogne-Billancourt (92) une marche blanche pour honorer la mémoire de son fils Timothée, décédé il y a un an des suites d’un syndrome du bébé secoué. Avec cette manifestation, elle entendait informer sur un sujet encore trop peu connu ou trop marqué par des clichés.
Un drame imprévisible
L’an dernier alors qu’elle sort d’un rendez-vous médical post-accouchement, Aude appelle son compagnon pour prendre des nouvelles de leur fils. Celui-ci lui apprend alors que Timothée a fait un malaise et qu’il est à l’hôpital.
« Je fonce à l’hôpital dans un état second. Quand j’arrive je vois que ça ne va pas du tout. Timothée est inconscient. Il y a beaucoup de médecins autour de lui, ils ne nous disent rien, ne savent pas ce qu’il a. À ce moment-là je pense qu’ils cherchent une infection. Pas un seul instant je ne pense qu’il s’agit du syndrome du bébé secoué. »
Le bébé est ensuite transféré à l’hôpital Necker à Paris, on lui fait un scanner et les médecins découvrent des hématomes dans le cerveau. Pendant cinq jours, ils luttent pour sauver Timothée, mais celui-ci décède malheureusement des suites de ses lésions cérébrales.
« Au moment du scanner, les médecins ont tout suite compris qu’il s’agissait d’un SBD, ils m’en ont parlé. Pour moi, ça a été le choc, depuis sa naissance c’était moi qui m’occupait de mon petit bébé, je ne l’avais jamais confié à une personne extérieure. C’était inimaginable, je ne comprenais pas que mon bébé ait pu être secoué. Les médecins ont été formidables, tout le personnel de Necker m’a accompagnée pour que j’accepte de laisser partir mon fils. »
Aujourd’hui Aude est séparée du père de Timothée, l’affaire est en cours pour déterminer les responsabilités de celui-ci.
Le combat d’Aude : faire de la prévention
C’est désormais d’une mission d’information sur ce sujet sensible que se charge Aude. Pour ne pas laisser croire que ce drame n’arrive qu’aux autres et qu’il est important de se faire aider si l’on se sent à bout de nerfs avec un enfant. La jeune femme veut aussi renverser les clichés qui peuvent exister sur le SBS :
« Je pense que tout le monde est concerné et qu’il faut en parler, parce que ça arrive beaucoup trop. Je suis persuadée que c’est en libérant la parole qu’on va changer les choses. »
L’importance de se faire aider
C’est un rappel qu’il est important de faire, ce n’est jamais un signe de faiblesse de se faire aider, de ne pas rester seul quand on se sent éprouvé par les pleurs d’un enfant. Il vaut mieux poser l’enfant sur le dos dans son lit et quitter la chambre, plutôt que de laisser ses nerfs parler. C’est tout à fait normal de se sentir dépassé. Il faut avoir en tête qu’être parent, c’est merveilleux, mais aussi très difficile, fatiguant. Pour se prémunir d’un tel geste, il faut ne pas hésiter à demander de l’aide.
A noter:
Si toutefois vous avez l’impression que vous pourriez secouer votre bébé dans les instants qui viennent, appelez à l’aide le 119 (Allô enfance en danger).