Gérer les écrans avec des enfants en bas-âge
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Le Dr Sylvie Dieu Osika est pédiatre à l’hôpital Jean Verdier à Bondy et auteure du petit guide pratique Les écrans aux éditions Hatier. Elle a également fondé le collectif CoSE pour sensibiliser à ce qu’elle considère comme un problème de santé publique. Elle nous donne des clés pour gérer la présence des écrans dans la vie des enfants.
En cas de surexposition trop jeune : coupure totale
Lorsque la pédiatre se retrouve face à des familles dont les enfants ont été surexposés aux écrans avant trois ans, celle-ci prescrit à l’enfant une coupure massive et totale des écrans. Une décision radicale pour les forcer à réapprendre à vivre sans tablette, télévision ou smartphone :
« Je leur demande de me faire confiance. Je leur dis que ça va être dur pendant 3-4 jours, qu’il va falloir beaucoup sortir en poussette, faire des jeux… et que l’on se revoit dans un mois. Je fais même des certificats pour que les enfants soient admis en collectivité. Si c’est pris à temps, un an, 18 mois, l’enfant va retrouver un développement normal. Plus tard, il faudra faire appel à des séances chez l’orthophoniste. »
Les lieux et moments où bannir les écrans
Afin de favoriser le développement des enfants, il est préférable de ne pas les exposer aux écrans dans certains moments clés de la journée :
- Le matin avant de partir à l’école : cela ne favorise pas la concentration par la suite.
- Durant les repas : c’est un temps dédié à l’interaction, à l’apprentissage du langage, des goûts. De plus il vaut mieux ne pas associer le fait de manger au fait de regarder un écran, cela n’aide pas à prendre conscience de que l’on mange et peut augmenter les risques d’obésité infantile.
- Le soir avant de dormir : Si en apparence les écrans peuvent donner l’air de calmer les enfants, c’est tout l’inverse et cela peut grandement retarder le moment du sommeil.
Pour les lieux, il est préférable de ne pas laisser un enfant seul avec un écran dans sa chambre. Le mieux, c’est dans le salon avec du monde autour pour pouvoir surveiller le contenu.
La clé : les écrans qui rassemblent
À partir de 4-5 ans les risques pour les enfants sont moins grands d’un point de vue du développement. Néanmoins, les tablettes, smartphones, et jeux qui enferment l’enfant dans une bulle solitaire ne sont pas forcément idéaux pour favoriser les interactions. Pour notre spécialiste, le clé, c'est l'interaction que vous allez avoir avec votre enfant :
« À 4-5 ans il y a moins de risques, le langage est déjà installé. Mais il faut que les parents soient vigilants à ce que regardent les enfants. Il vaut mieux qu’ils regardent 1h20 un dessin animé avec leur enfant, plutôt que celui-ci soit seul 30 minutes devant une tablette. Ce n'est pas pareil si le parent commente le dessin animé, reste aux côtés de l'enfant. »
Aider les enfants à développer leur imagination
Le problème des écrans, c’est souvent qu’ils conditionnent à un environnement, un imaginaire, qui ne permet pas aux enfants de créer le leur. Cependant, à petite dose, ils peuvent alimenter les jeux des enfants, et c’est cette tendance qu’il vaut mieux entretenir. Par exemple, si l’enfant est passionné par un dessin animé ou un personnage, plutôt que d’acheter le jeu vidéo associé, ou lui faire visionner un épisode de plus, on peut l’inciter à inventer de nouvelles aventures. À travers des dessins, les déguisements ou même des figurines. C’est un bon moyen de réduire le temps derrière l’écran et de prolonger celui passé dans un univers que l’enfant apprécie.