"Fille-garçon même éducation" : pour une parentalité féministe
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« Il faut que les filles et les garçons aient les mêmes chances dans la vie » : c’est de ce postulat qu'Elsa Rigoulet et Pilha Hintikka sont parties afin d’écrire Fille-garçon même éducation.
Ce guide pour une parentalité féministe veut ouvrir une réflexion sur l’influence des constructions de genre dans l’éducation des tout-petits. Il invite à remettre en question les rôles que la société a déterminés pour chacun.e.
L’égalité des chances dès la naissance
La lutte contre les inégalités commence dès le berceau. Se libérer des stéréotypes débute dès la grossesse, comme nous l’explique Elisa Rigoulet :
« Dès que l’on sait le sexe du bébé, on est déjà dans un système de projection et d’attentes. On va décorer la chambre du bébé, acheter des vêtements, choisir un prénom... On est déjà dans des stéréotypes, dans des mécanismes inconscients et automatiques portés par la société. »
Une lecture du monde sexuée
Ces mécanismes inconscients sont très ancrés. Tout au long du livre, les deux auteures interrogent leurs propres expériences de parents et dialoguent avec des experts qui décortiquent les stéréotypes, présents partout. Elles abordent chronologiquement les différents thèmes que les parents vont traverser entre 0 et 3 ans : allaitement, choix des vêtements, comportement à la crèche, vie professionnelle et vie de famille, goûter d’anniversaire…
Pour Elisa Rigoulet, notre lecture du monde est sexuée. Les choses sont soit masculines, soit féminines. Notre langage est souvent très sexué, par exemple, on va inconsciemment dire à son enfant "une infirmière" et "un docteur".
Des attentes construites par les parents
Dans le chapitre « Égalité pour nos enfants » du livre, la co-auteure, Pilha Hintikka, raconte un goûter d’anniversaire auquel son petit garçon était invité. Un après-midi costumé, où Anton, son fils, était le seul petit garçon. Il fut très étonné d’être le seul à ne pas avoir reçu d’invitation avec des paillettes, que toutes soient déguisées en princesse et que le cadeau de la pêche à la ligne soit un dinosaure pour lui, des gommettes pour les autres. C’est lorsqu’une amie d'Anton lui propose de partager ses gommettes, que le petit garçon ne s’est pas senti différent des autres, mais à égalité. Pilha Hintikka écrit :
« Anton est parti jouer, le sourire aux lèvres. Si c’est si simple pour les enfants, pourquoi est-ce compliqué pour nous ? Inutile de répéter où et comment les enfants se familiarisent avec les différences de genre. C’est nous, les adultes, qui leur montrons l’exemple tous les jours, et souvent sans même y prêter attention […] Pourquoi avons-nous si peur de la honte sociale que nous sommes prêt.e.s à la transmettre à nos enfants de génération en génération ? Est-ce vraiment trop demander de les laisser avoir la liberté de choisir de devenir les personnes qu’il.elle.s veulent être ? »