« Les services de réanimation pédiatrique sont en grande souffrance »
La maison des Maternelles- 1 min 17 s
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En Île-de-France, les services d’urgences pédiatriques sont à l’agonie. Fin novembre, 3 lits de réanimation pédiatrique ont été fermés au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), 4 à Garches (Hauts-de-Seine) et 9 à Necker (Paris). Ce n’est guère mieux ailleurs, puisqu’au Mans, le service de réanimation pédiatrique a fermé complètement ses portes.
Face à ce constat, les parents d’enfants passés par ce service ont signé une tribune parue dans Libération pour tirer la sonnette d’alarme.
Des chiffres accablants d’une année à l’autre
Nous avons rencontré Sevin, mère d’Aylan, hospitalisé à l’hôpital Trousseau suite à un choc septique. Elle fait partie des parents mobilisés sur ce sujet et nous a fait part de son indignation :
« Aujourd’hui, les services de réanimation pédiatrique sont en grande souffrance. Il y a un manque de personnel. En raison de ce manque de moyen, 25 enfants ont dû être transportés hors Île-de-France entre mi-septembre et mi-décembre 2019. En 2018, le chiffre était de 3, et on est passé à 25 ! C’est du jamais vu ! »
Ce manque de place est un véritable problème de santé publique : si transporter un enfant malade présente déjà un risque en soi, l'éloignement de sa famille peut aussi poser un véritable problème.
À 20 mois, Aylan a été sauvé par le service de réanimation pédiatrique :
« Aylan a bénéficié des meilleurs soins du monde. Au début, on ne savait pas s’il allait vivre. Il a été sauvé par ces médecins, ces infirmières qui étaient là pour lui, jour et nuit. Pour nous, ces personnes sont des héros, ils n’ont pas seulement sauvé notre enfant, ils se sont occupés de nous. Et ça, je ne l’oublierai jamais. »
Dans le viseur : les conditions de travail des soignants
Le manque de personnel peut s’expliquer notamment par les difficultés de recrutements des soignants. Il est urgent d'apporter une meilleure reconnaissance du personnel dans ces services :
« Nous, parents, nous demandons une meilleure reconnaissance du travail des soignants, en particulier des infirmiers et des aides-soignants. Il faut savoir que les infirmiers en réanimation enchaînent les heures supplémentaires sans les compter, pour s’occuper des cas d’enfants extrêmement lourds. Ils doivent faire face à des décès d’enfants toutes les semaines, et ça pour 1600 euros de salaire en moyenne. »
Comme Sevin, les signataires de la pétition en appellent au ministère de la Santé. À la fin de la tribune, ils dénoncent :
« Nous ne pouvons nous résigner à ce qu’en France des situations comme celles-ci puissent s’installer durablement. Nous n’acceptons pas que la septième puissance économique mondiale mette ses enfants en danger pour des raisons budgétaires. »