Le terrible two : comment gérer le cap des 2 ans ?
La maison des Maternelles- 1 min 24 s
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C’est lui qui décide !
Julie, maman de Soan, bientôt 3 ans, se souvient du début de la crise des 2 ans :
« Il n’avait pas tout à fait 2 ans. C’était un enfant qui écoutait, puis un jour il s’est mis à dire "non" en étant de plus en plus vindicatif et en tapant du poing. Il s’est mis à tempêter et à piquer des colères. Maintenant cela fait un an que ça dure… »
Ce schéma d’évolution d’un enfant de deux ans est tout à fait normal, cependant il peut mettre à mal la patience des parents. Votre nourrisson passe de bébé à petit enfant, et il prend conscience qu’il est une personne à part entière. Il se met donc à s’opposer pour exister. S’il refuse tout ce que vous lui proposez, comme s’habiller ou encore manger, ce n’est pas pour vous embêter, c’est parce que l’enfant à envie de se démarquer, se sentir unique, comme l'explique Aurélie Callet, psychologue clinicienne.
Il faut également qu’il s’habitue à vivre avec les autres, à coexister (s’il a un frère ou une sœur par exemple). Cette période de rébellion va lui permettre d’apprendre la cohabitation.
Pourquoi tout ce cinéma ?
Un jeune enfant gère mal ses émotions et aura tendance à réagir brusquement. S’il est capable de bien des choses à 2 ans, il ne maîtrise pas encore tout. Son vocabulaire est limité et ses émotions à fleur de peau, rappelle la spécialiste :
« C’est un moment où ils explorent leur environnement. À 2 ans, ils sont aussi confrontés à leurs limites et aux limites qu’imposent leurs parents. Ils prennent conscience qu’ils sont une personne mais ils n’ont pas encore les mots, cela peut engendrer de la frustration et de la colère. »
Le cerveau en ébullition de votre enfant explose et crée un raz-de-marée qui emporte toute la famille. Même si votre petit sait que vous lui avez posé une interdiction, il va parfois franchir le cap : sa capacité à résister à la tentation est encore faible. Dans ce cas, la patience est la seule marche à suivre.
Comment réagir ?
Aurélie Callet livre quelques astuces pour s’adapter aux agitations de votre enfant :
« Quand il est en pleine crise, la première chose à faire est de garder son calme. Il faut essayer de le prendre dans les bras, et faire un mélange entre "je te tiens" et "le câlin". Il faut le contenir pour qu’il se calme. Gardez le cap, ne jamais céder. Si l’enfant hurle dans un magasin parce qu’il veut un bonbon et que vous avez dit non, c’est non ! Qu’importe le regard des gens autour de vous. »
- Soyez ferme !
Ne pas dire « non » pour céder ensuite, l’enfant en serait dérouté. Il faut un non convaincu et convainquant. Faites attention car être ferme ne veut pas dire se mettre en colère. L’enfant aurait alors tendance à imiter ses parents et donc, à ne pas se calmer.
- Rusez !
Si votre enfant ne veut pas mettre ses chaussures, au lieu de lui imposer une paire qu’il ne veut pas porter, proposez-lui une alternative : « Tu mets les baskets rouge ou les bleues ? » Il aura alors l’impression d’avoir le choix et donc de maîtriser la situation. En réalité, vous avez obtenu ce que vous attendiez de lui, qu’il mette ses chaussures.
- Une consigne plutôt qu’une interdiction.
Si vous dites à un enfant de ne pas traverser la route seul, il va avoir envie de le faire. Pour parer à cela, donnez-lui une consigne claire : expliquez-lui pourquoi cette action est dangereuse.