Enceinte : comment arrêter de fumer ?
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Fumer enceinte peut comporter de nombreux risques pour le déroulement de la grossesse et le développement du bébé. En 2016, 17% des femmes fumeraient encore au cours du troisième trimestre.
Selon l’Agence française de sécurité sanitaire des produits dérivés (Afssaps) le risque le plus courant est la prise de poids insuffisante du bébé qui entraînerait de gros problème s'il venait à naître prématurément.
Le tabac augmente aussi le risque de grossesse extra-utérine, de fausse-couche, d’accouchement prématuré, d’enfant mort-né et de mort subite du nourrisson. Des risques également encourus par une future maman qui est fumeuse passive.
Comment puis-je arrêter de fumer ?
Edwige Dautzenberg, sage-femme et tabacologue au centre hospitalier de Versailles, explique :
« Les femmes pensent qu’être enceinte est une motivation suffisante à l’arrêt du tabac. Or elles ne savent pas que c’est une dépendance et que ce n’est pas juste un problème de "je veux" ou "je suis motivée" ».
Si la motivation est là, c’est déjà un premier pas d’accompli. Il faut ensuite se tourner vers un professionnel de santé qui porte beaucoup d’attention à ce sujet.
En 2016, huit femmes sur dix ont ainsi déclarées avoir été interrogées sur leur consommation de tabac pendant la grossesse. La future maman fumeuse peut donc consulter son médecin traitant ou une sage-femme qui sera à même de déterminer si un suivi psychologique est suffisant ou s’il faut prescrire un traitement de substitution nicotinique.
Les substituts nicotiniques
Enceinte, on ne peut pas prendre n’importe quel substitut. Les patchs, les gommes et les comprimés à sucer sont recommandés en cas de trop forte dépendance. Ils peuvent être prescrits par un médecin ou une sage-femme, et, depuis janvier 2016, par les médecins du travail, les chirurgiens-dentistes, les infirmiers, et les masseurs-kinésithérapeutes.
Attention cependant, les médicaments, type Champix ou Zyban, qui servent à dégoûter de la cigarette sont interdits pendant la grossesse.
La prise en charge
Faites-vous prescrire les substituts pour être prise en charge. Depuis le 1er janvier 2019, il n’y a plus de plafond de remboursement. L’assurance maladie rembourse sur prescription, à 65% ces traitements, et le forfait d’aide au sevrage tabagique de 150 euros par an a disparu.
Des risques pour le bébé ?
Concernant les risques pour le bébé, Edwige Dautzenberg explique :
« La substitution est autorisée chez la femme enceinte depuis 1997. Ça fait 20 ans qu’elle peut prendre des substituts nicotiniques. Avec les substituts, la nicotine passe par le placenta mais pas de la même façon que quand on fume. A chaque fois qu’on tire sur la cigarette, ça passe dans les poumons et ça monte au niveau cérébral en 7 secondes. C’est un shoot de nicotine dans le cerveau, dans la zone du plaisir, de récompense. La molécule de nicotine du tabac monte donc plus rapidement qu’un produit qu’on vous injecte par perfusion à l’hôpital par exemple ! Alors qu’avec le patch : c’est un passage en douceur, de façon régulière et pas par pics. »
Les méthodes alternatives
Les futures mamans fumeuses peuvent également se tourner vers des médecines alternatives pour essayer de se sevrer, de manière exclusive ou en complément d’un sevrage par substituts. Les hypnothérapeutes, homéopathes et acupuncteurs, par exemple, proposent des accompagnements pour l’arrêt du tabac.
Mais ce ne sont pas des moyens 100% efficaces, comme le précise la sage-femme :
« Pour moi si on arrête, le moyen d’arrêter n’est pas un problème. Si on préfère l’acupuncture et que ça marche : très bien ! Ce que l’on sait : ces moyens-là ne sont pas supérieurs à la substitution et à l’accompagnement. »