J'ai accouché seule avec mon mari
La maison des Maternelles- 11 min 6 s
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Un premier bébé très attendu
Comme tout le monde, Camille se posait une multitude quant à son accouchement. La jeune maman avait fait toutes les séances de préparation à l’accouchement durant lesquelles son mari, Fréderic était très investi. L’accouchement devait avoir lieu dans une clinique de Nancy le 18 avril 2021. Mais 10 jours avant le terme, Camille commence à ressentir une étrange sensation :
« J’ai commencé à avoir mal au ventre, avec l'impression d'avoir envie d’aller à la selle. Mais je ne m’alarme pas et mon mari va se coucher. Ensuite, je me mets sur le canapé et je ressentais comme des petits coups de jus dans le bas du dos. Les minutes passent et je me rappelais alors les phrases que me disait ma mère « Si tu ressens de la douleur toutes les 5 minutes c’est que ça arrive ! » Je compte : toutes les 4 minutes, je ressentais la douleur. Et là j’ai un gros coup de stress : je n’avais pas préparé ma valise de maternité en me disant que si je la faisais trop en avance, ça allait me porter la poisse. Bref, j’étais en plein stress et je ne savais pas que ce que je ressentais était, en réalité, mes contractions. J’ai commencé pendant 20 minutes à rassembler des affaires, et là, perte des eaux ! »
Quand il est trop tard pour aller jusqu’à la maternité
Les jeunes parents pensent avoir le temps de se rendre à la maternité, mais Camille, paralysée par la douleur, ne peut pas se déplacer. Entre 2 contractions, Camille arrive à expliquer à son conjoint la situation :
« J'ai pris une grande inspiration, je lui ai dit : "Maintenant, il faut vraiment que tu m'écoutes. Appelle le SAMU, je ne peux pas aller dans la voiture ! »
Son conjoint appelle alors les secours, qui les préviennent que le bébé peut arriver à tout moment, et envoient les pompiers :
« Je lui ai dit de regarder, il m'a répondu : "Je vois des cheveux !" Sachant que la personne du SAMU lui avait dit de rappeler s'il y avait du changement. J'ai à peine eu le temps de réaliser ce qu’il m’avait dit, qu’il rappelait le SAMU au téléphone en disant « Il y a déjà une évolution ! On voit les cheveux ! » Et le Samu lui répond « il va falloir accoucher votre femme » Lui était paniqué et il a répondu « Mais je n’ai pas regardé de tuto, je ne vais pas savoir comment faire. » Ils l’ont rassuré et lui ont dit qu’ils allaient le guider par téléphone en attendant les secours. J’ai aussitôt vu son visage changer, il est passé de la personne inquiète à la personne réfléchie et sérieuse, il était sous le choc, mais il savait que c’était lui qui allait devoir réceptionner la petite. Il est devenu très calme et concentré, comme s’il avait fait ça depuis toujours ! »
Un accouchement express
Frédéric a alors dû aider Camille à accoucher :
« Je n’arrivais pas à m’empêcher de pousser de toutes mes forces, j’ai senti que la tête commençait à sortir. Mais à la fin de la poussée, j’ai senti que la tête était comme rentrée à nouveau à l’intérieur. Je l’ai dit à mon conjoint et là, la personne du SAMU ne lui dit « Ah non il ne faut pas que ça arrive et que la tête reste coincée, donc vous allez devoir pousser de toutes vos forces jusqu’à la prochaine contraction » J’ai poussé de toutes mes forces pour pas que ma fille reste coincée et j’ai réussi à la sortir complètement. C’est arrivé comme dans les reportages animaliers, elle est arrivée comme un boulet de canon, directement dans les bras du papa. Il a réussi à la rattraper et il l’a placée sur mon ventre tant bien que mal, car le cordon était trop petit. C’était irréel ! La personne du SAMU lui a dit de nous couvrir, donc mon mari a pris toutes les couches qu’il a trouvées pour que l’on soit bien au chaud. Après avoir eu tellement chaud, je grelottais de froid sur le carrelage. Mais j’étais si heureuse. J’avais accouché chez moi, grâce à mon conjoint. »
Les secours arriveront 20 minutes plus tard. Aujourd’hui, la petite famille est comblée et garde un excellent souvenir de cet accouchement rocambolesque !