J'ai fait 2 enfants avec mon meilleur ami
La maison des Maternelles- 12 min 16 s
- extrait
- tous publics
Du même programme
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles La maison des Maternelles à votre service diffusé le 21/11 | 33 min
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles Émission du jeudi 21 novembre 2024 diffusé le 21/11 | 22 min
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles La maison des Maternelles à votre service diffusé le 20/11 | 33 min
- La maison des Maternelles La maison des Maternelles Émission du mercredi 20 novembre 2024 diffusé le 20/11 | 22 min
Un père pour mon bébé
Célibataire à 39 ans, Sandrine décide de faire congeler ses ovocytes, pour préserver sa fertilité dans l'espoir d'une grossesse future. En France, cette pratique est possible, sans raison médicale, depuis l'adoption à l'Assemblée nationale le 29 juin 2021 du projet de loi de bioéthique. Mais avant cette date, les femmes célibataires comme Sandrine, devait trouver un médecin conciliant :
« J’ai eu la chance de tomber sur un gynéco militant qui s'arrangeait avec la loi pour permettre aux femmes comme moi, de pouvoir congeler leurs ovocytes dans leur propre pays. Je n’avais parlé à personne de cette démarche. Je partais en déplacement professionnel avec mes seringues, je me piquais aux toilettes. Ça a pris 1 an. Résultats : 8 ovocytes congelés. J’étais rassurée. Mes ovocytes à l’abri, ça me donnait un peu plus de temps pour rencontrer quelqu’un. »
Trois ans plus tard, Sandrine décide de ne plus attendre et de faire un bébé toute seule :
« Je n’avais plus de doute, je pouvais élever un enfant, seule, mais je voulais que cet enfant ait un père. J’ai repensé à un pacte que j’avais fait avec un ami, Greg, quand on avait 20 ans. On s’était dit : « Si les aléas de la vie ne nous ont pas permis d’avoir un enfant, on le fera ensemble ». J’ai pris mon téléphone et je lui ai envoyé un texto. »
Un parcours PMA
Avec l’accord de Greg, les FIV commencent. Malheureusement, tous les essais échouent, et Sandrine perd les 8 ovocytes congelés. Elle décide de consulter de Pr René Frydman, grand spécialiste de la fertilité. Après une nouvelle série d’examen, le couperet tombe. La réserve ovarienne de Sandrine, et donc sa fertilité, est très diminuée. Le professeur Frydman conseille alors Sandrine de se tourner vers un don d’ovocyte.
En France,le délai d'attente pour un don d'ovocyte est de 2 ans à 3 ans. À 42 ans, Sandrine ne veut plus perdre de temps et elle se tourne vers une clinique espagnole. Une donneuse compatible est trouvée en seulement en 3 mois. Une dernière FIV est programmée avant de réaliser le transfert d’embryon, qui fonctionne. 10 jours plus tard, une prise de sang confirme la grossesse : Sandrine est enceinte. 9 mois plus tard, c’est le cadeau tant attendu :
« Quand Pablo est né, ma mère était là. C’était magnifique. Il y avait tellement de joie. Anna Roy, qui était là, m’a encouragée. J’ai adoré accoucher ! Greg attendait dans la salle d’attente, il a pu faire les premiers soins, un peau à peau avec Pablo. »
Une famille comme les autres
Greg a reconnu Pablo et il a trouvé sa place de père. Si la garde de Pablo est actuellement chez sa mère, le papa s’occupe régulièrement de son fils :
« Greg vit maintenant à 5 minutes de la maison, il le voit plusieurs fois par semaine, il l’emmène à la crèche, au parc… »
Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, la famille va bientôt s’agrandir ! Sandrine est actuellement enceinte, et Pablo aura bientôt un petit frère, issu des embryons obtenus lors de la dernière FIV, avec la même donneuse.