Goulag(s)
La case du siècle- Documentaires
- 2019
- 1 h 18 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- La case du siècle La case du siècle La police de Vichy diffusé le 20/02 | 1 h 34 min
- La case du siècle La case du siècle La révolution des œillets diffusé le 28/04 | 53 min
- Winston Churchill Winston Churchill Winston Churchill, un géant dans le siècle diffusé le 12/05 | 1 h 31 min
- La case du siècle La case du siècle Homosexuels et lesbiennes face au nazisme diffusé le 12/05 | 54 min
Ce documentaire est une plongée dans l’un des plus effroyables et gigantesques systèmes concentrationnaires les du XXe siècle. Des racines du Goulag, au centre même de Moscou, jusqu’aux confins de la Sibérie orientale, et ses emblématiques camps de la Kolyma, « Goulag(s) » tient autant du film historique que du road movie. En suivant l’enquête menée par Assia Kovrigina, dont le grand père a subi « l’exil à perpétuité » dans ces « camps spéciaux », il s’agit de comprendre la place centrale qu’a occupée le goulag dans l'histoire de l'URSS : tout autant instrument de terreur que de colonisation territoriale et d’expansion économique.
Né aux lendemains de la révolution Bolchevique, le Goulag, s’est progressivement éteint après la mort de Staline, en 1953. Pourtant, les traumatismes qu’il a engendrés perdurent jusqu’à nos jours. Après la chape de plomb imposée par la guerre froide, la mémoire du goulag resurgit aujourd’hui en Russie. Des mémoriaux, des musées, et la volonté de conserver ses vestiges comme un patrimoine historique, participent de ce retour du refoulé. Particulièrement à Moscou, où, au sein des monastères, à un jet de pierre du Kremlin, surgirent les premiers camps. Dans l’anonymat le plus total.
Si le mot « Goulag » résonne comme un symbole - celui de la terreur stalinienne, de l’archipel tentaculaire dont la géographie est à la démesure du plus grand pays du monde - , son histoire demeure méconnue. Le goulag a en effet revêtu bien des réalités. Il poursuit les bagnes de l’époque tzaristes - où nombre de ses architectes ont eux-mêmes séjourné -, avant de devenir l’instrument de la terreur révolutionnaire, puis de muter en une gigantesque entreprise coloniale, censée exploiter à moindres coûts les richesses des territoires situés aux marges de l’empire.
Ce film, dont l’enquête menée par Assia Kovrigina, une jeune chercheuse née en Sibérie, petite fille de « zek » - le nom des forçats du goulag - , constitue le fil rouge, n’est pas seulement une plongée dans l’un des systèmes concentrationnaires les plus effroyables du XXe siècle.
Exposant, par un récit historique et de nombreuses images d’archives, les grands mouvements et les mutations successives du goulag, il tient aussi du road movie à travers la région la plus glaciale et l’une des moins accessible du globe. En faisant la route des camps sibériens ; celle de la Kolyma, autrement appelée la « route des ossements », qui relie Iakoutsk à Magadan, le goulag prend soudain un autre visage. Celui de l’expérience vécue et de réalités humaines aussi saisissantes que contrastées. Egrené de rencontres, de paysages somptueux, de figures littéraires, « Goulags » est un voyage de l’extrême aux confins de l’histoire et de la géographie.
Réalisé par : Michaël Prazan