Émission du jeudi 10 octobre 2024
Envoyé spécial- Décryptage & investigation
- 1 h 49 min
- Français
- tous publics
Du même programme
- Envoyé spécial Envoyé spécial Déserts médicaux : la voie roumaine publié le 17/10 | 27 min
- Envoyé spécial Envoyé spécial La France malade de ses normes ? publié le 17/10 | 38 min
- Envoyé spécial Envoyé spécial Boeing dans la tourmente publié le 17/10 | 25 min
- Envoyé spécial Envoyé spécial Anjouan, le rêve de France publié le 17/10 | 23 min
Home-jacking : péril en la demeure
Un reportage d’Adèle Latour, Rémy Vincent, Eugénie Yvrande et Anaïs Dupuis / STP Productions.
Le chiffre fait froid dans le dos : 515 home-jackings en 2023. Près d’un et demi par jour, en hausse de 8% sur un an. Mais c’est surtout la méthode qui choque lors de ces cambriolages particulièrement traumatisants. Pluies de coups, menaces, séquestration : l’essentiel, pour les malfaiteurs, est de provoquer la sidération afin de s’emparer en un temps record de bijoux, de montres ou d’argent liquide. Les victimes sont violentées là où elles se sentaient le plus en sécurité : à leur domicile. L’équipe d’"Envoyé spécial" est partie à la rencontre de personnalités publiques qui en ont été victimes, mais aussi de citoyens lambda qui ne sont pas plus à l’abri. De simples commerçants témoignent à visage découvert de leurs séquelles physiques, et de leur peur de simplement vivre chez eux.
Qui sont ces malfaiteurs d'un nouveau genre qui guettent votre présence à domicile ? L'argent facile obtenu par la violence attire de nouveaux petits voyous, souvent mineurs, recrutés sur les réseaux sociaux par des commanditaires pour faire le sale boulot. Beaucoup compensent leur inexpérience par l'ultra-violence. Selon le ministère de l'Intérieur et son Office central de lutte contre le crime organisé, 40% des affaires seraient élucidées. Mais que se passe-t-il ensuite devant les tribunaux ? Comment réparer les blessures ? "Envoyé spécial" a rencontré l'un de ces "home-jackeurs" qui, depuis sa sortie de prison, tente de se racheter. Violence, traumatisme et reconstruction, enquête sur un nouveau phénomène.
Minceur : la piqûre miracle
Un reportage de Maureen Alibert et Lucie Rémy / TV Presse.
Et si c’était la recette miracle pour mincir sans effort ? Au départ, l’Ozempic est un médicament destiné uniquement aux diabétiques de type 2. A l’arrivée, des personnes en bonne santé se mettent potentiellement en danger après avoir détourné cet antidiabétique pour maigrir. En France, l’Ozempic, arrivé sur le marché en 2019, est prescrit à plus de 200 000 diabétiques de type 2. Dans la très grande majorité des cas, ce médicament a soulagé leur quotidien tant cette maladie est contraignante. Une injection par semaine est suffisante pour réguler leur diabète.
L’Ozempic est aujourd’hui un succès planétaire, et le laboratoire danois Novo Nordisk – qui l’a mis au point – doit faire face à des tensions d’approvisionnement. Des tensions accentuées par les détournements d’utilisation du médicament à cause de son effet coupe-faim. Sur les plateaux de télévision, des stars d’Hollywood ont même vanté le "miracle" Ozempic pour perdre leurs kilos en trop. Une nouvelle qui s’est ensuite rapidement propagée via les réseaux sociaux, les internautes se refilant leurs bons plans pour se procurer le médicament sous le manteau.
Quelle est l’ampleur de ce marché noir ? Jusqu’où sont capables d’aller celles et ceux qui cherchent à maigrir à tout prix ? Quelles sont les répercussions pour les diabétiques de type 2 qui, eux, ont réellement besoin du médicament ? Si la petite ville de Kalundborg au Danemark, où est fabriqué le principe actif de l’Ozempic, a bénéficié des immenses retombées financières de ce médicament. "Envoyé spécial" montre également les risques encourus pour ceux qui le détournent.
L'Amérique des trad wives
Un reportage de Julie Benzoni, Manon Heurtel et Jérôme Prouvost / Kraken Films.
Près de dix ans après la vague #MeToo sur Twitter, un autre mot-dièse a fait son apparition sur les réseaux outre-Atlantique, le #tradwives : "femmes traditionnelles". Cette tendance, mise en avant par plusieurs stars d’Instagram, prône un retour strict aux valeurs traditionnelles : la femme reste à la maison et s’occupe du foyer, pendant que l’homme travaille et subvient aux besoins de sa famille. La soumission de la femme à son mari et le rejet du féminisme sont deux piliers forts de ces familles aux répartitions des tâches ultra-genrées. Solie et André, un couple de trentenaires catholiques pratiquants, ne peuvent imaginer vivre autrement. Solie ne prend pas de décisions au sein du couple et se plie aux besoins, même intimes, de son mari.
Porté par les réseaux sociaux, leur mode de vie fait aujourd’hui de plus en plus d’émules. Des rassemblements sont même organisés dans tous les Etats-Unis pour les femmes conservatrices. On les y encourage à être de bonnes "femmes au foyer" et à avoir le plus d’enfants possible. Soutenu par le mouvement ultra-conservateur de Donald Trump, les "trad wives" sont aujourd’hui au cœur d’un nouveau projet de société, celui d’une Amérique qui se replie sur elle-même.
Les bipeurs annonçaient la guerre
Présenté par : Elise Lucet
Maison de production : France Télévisions / France Télévisions