Fake news, la machine à fric
Complément d'enquête- 1 h 13 min
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Des dizaines de milliers de partages sur les réseaux sociaux en moins de 24 heures, six millions de vues en douze jours à peine : dès sa sortie en novembre 2020, le documentaire « Hold-up » a connu un succès phénoménal, à la hauteur de la controverse qu’il a suscité. Aussitôt qualifié de « complotiste », le film a été épinglé par de nombreux médias pour ses erreurs factuelles, ses raccourcis et insinuations non fondées. Une controverse qui n’a pas empêché son réalisateur de récolter près de 300 000 euros de dons sur les plateformes de crowdfunding. Un record.
En plein bouclage d’un nouveau film consacré à la pandémie, Pierre Barnérias a exceptionnellement accepté d’accorder une interview aux équipes de « Complément d’enquête ». Comment cet ancien journaliste réagit-il aux accusations de complotisme ? Qu’a-t-il fait des centaines de milliers d’euros récoltés ?
A l’heure du doute généralisé, l’industrie du mensonge ne s’est jamais aussi bien portée. Les sites spécialisés dans la diffusion de fausses informations empocheraient chaque année près de 250 millions d’euros selon les estimations d’une ONG américaine. Aux Etats-Unis, justement, les équipes du magazine ont rencontré et interrogé des hommes d’affaires qui ont construit leur fortune sur le commerce des fake news. Ils dévoilent pour la première fois les secrets de leur business.
Grâce à une étude inédite menée en collaboration avec 50 citoyens, « Complément d’enquête » a pu mettre au jour les circuits opaques de financement du complotisme. Géants de la téléphonie mobile, de la grande distribution, de l’industrie automobile : cette investigation révèle le nom des marques qui financent les producteurs de désinformation via leurs publicités en ligne.
Plus surprenant : des associations caritatives et le gouvernement lui-même participent à ce business en versant des milliers d’euros chaque année à des manipulateurs qui mettent en péril notre santé et nos démocraties.
Une enquête d’Aude Favre et Sylvain Louvet avec Babel Doc. Aude Favre est la fondatrice de la chaîne YouTube Aude WTFake, qui décrypte les fake news depuis 2017. Avec Sylvain Louvet, prix Albert-Londres 2020, ils ont fondé l’association Fake Off, destinée à lutter contre la désinformation auprès des jeunes. Ils ont remporté en 2020 le prix de l’Education aux médias décerné par le ministère de la Culture à l’occasion des Assises du journalisme.
Présenté par : Tristan Waleckx